SOBANOVA DANSE AWARDS # 7 : Finale publique pour les 8 jeunes espoirs sélectionnés 

Par Collectif Overjoyed

Depuis 7 ans déjà, SOBANOVA DANCE AWARDS soutient les espoirs de la nouvelle scène chorégraphique. Fondée par Sophie Amri et Barbara van Huffel – deux passionnées de danse, et portée par des professionnels reconnus – Sobanova s’engage dans l’insertion professionnelle et le plaisir de réunir grand public et public professionnel, à la découverte d’une danse dans tous ses états ! Le concours offre à une sélection de 8 compagnies émergentes, un temps fort de visibilité, une plateforme d’expression. Les jeunes artistes sont invités à partager leur travail sur un grand plateau, devant un large public, et en présence de professionnels (chorégraphes reconnus, programmateurs, directeurs de théâtre/festival).  Les 8 chorégraphes sélectionnés Après avoir reçu près de 140 demandes et examiné 50 dossiers éligibles,  Sophie Amri et Barbara van Huffel, les fondatrices et animatrices de l’association SOBANOVA, ont choisi les 8 chorégraphes qui présenteront leurs propositions artistiques devant le jury présidé par Carolyn Occelli, directrice du Théâtre de Suresnes – Jean Vilar  :  Jérémy Alberge – Cie Lamalo  Alizé Hernandez  Khaled Abdulahi – Cie Wild  Dylan Posseme – Cie Bamboo’s  Chichii & Jamson – Cie Kumo  Amel Khaeies – Cie Les Résilient.e.s  Sofiane Tiet – Cie Hiddo  Antoine Normand – Cie Luskan Le jury du 27 avril Cette année, les huit nouvelles compagnies émergentes en danse contemporaine présenteront leur création devant un jury lors de la finale publique qui aura lieu à la MPAA Saint-Germain. Jury présidé pour la première fois par Carolyn Occelli, Directrice du Théâtre de Suresnes – Jean Vilar.   Elle sera aux côtés de Christine Bastin, chorégraphe et directrice artistique de la Fabrique de la Danse, Abou Lagraa, chorégraphe et co-directeur artistique de la compagnie La Baraka-La Chapelle Annonay, Pierre-François Heuclin, directeur artistique du Festival Vaison Danses et parrain de l’association et Benoît Dissaux, directeur du Théâtre l’Olympia et du Festival Cadences d’Arcachon. Le lauréat du Grand Prix Sobanova bénéficiera d’un accompagnement personnalisé de l’association sur la saison suivante, de programmations rémunérées et de locations de studios. Chaque membre du jury décernera également son prix proposant ainsi un accompagnement sur mesure au talent de son choix. Le collectif Overjoyed accompagne l’association Sobanova dans la mise en œuvre de la campagne de communication et les relations médias du concours depuis 2019. Sobanova en images ★ Réservez votre place et devenez membre du jury

Gaël Leiblang : uppercut théâtral

Par Delphine Menjaud-Podrzycki

Depuis 2017, Delphine, l’une des membres du collectif, accompagne Gaël Leiblang, auteur, réalisateur et producteur de documentaires, sur un chemin nouveau, vers le plateau, avec son spectacle uppercut, vrai appel à la vie, TU SERAS UN HOMME PAPA. Une succession de premières fois (premier texte dramatique, première scène, premier festival d’Avignon, premier podcast, premier prix SACD) et à chaque fois, le public est au rendez-vous, toujours plus nombreux (et les critiques aussi) à saluer ce portrait intime d’un père qui affronte la perte de l’enfant. Un thème frontal que la mise en scène transcende pour embrasser le public vers une issue rare et généreuse de résilience commune – et on en a tant besoin en ce moment. Si le théâtre est le lieu d’une catharsis salutaire, essentielle et vitale, cette pépite de 1h05 est le spectacle à (re)voir, ENFIN… à Paris, dans l’écrin ouvert en grand du Théâtre de Verdure, au coeur du Bois de Boulogne, pour 3 dates exceptionnelles, les samedi 12, 19 et 26 juin 2021 à 19h15. À voir & à écouter En 2020, Tu seras un Homme papa a pendant le confinement continué sa vie de partage avec le public grâce au podcast produit par Arte – qui comptabilise aujourd’hui plus de 100.000 vues et a reçu le Prix SACD de la fiction. Teaser Podcast Arte Radio Intentions & repères INTENTIONS. Tu seras un Homme papa est une histoire vraie. C’est autour de la couveuse de Roman, né prématurément, que va se tisser ce récit bouleversant d’une famille mise à l’épreuve 13 jours durant. Sur scène, Gaël Leiblang nous plonge dans le journal de bord d’un père qui se bat pour trouver le chemin de la résilience. Écrite avec pudeur, la pièce est racontée en éclats fragmentés à travers l’allégorie du sport. Une manière pour cet ancien journaliste sportif de nous arracher à la réalité désincarnée de l’hôpital. Le sport pour affronter ses peurs et mener cet inconcevable combat, la perte de l’enfant. On ne sort pas indemne de ce témoignage sensible, on en sort plus vivant que jamais. Né au Festival d’Avignon Off, en 2017, ce spectacle a grandi avec le public. En 2020, son podcast produit par Arte reçoit le Prix SACD de la fiction – et compte déjà plus de 100.000 vues. GAËL LEIBLANG. Auteur, réalisateur puis producteur de documentaires pour la télévision depuis quinze ans, le parcours de Gaël Leiblang illustre une recherche permanente. Il privilégie l’immersion dans des univers très éclectiques, afin de rencontrer des gens authentiques, chercher à les comprendre, capter les moments importants d’un parcours de vie et être présent dans les instants où la vie bascule. Que ce soit en tournage ou dans la salle de montage, sa quête est celle de l’émotion qui s’installe au cœur d’une structure narrative solide.En 2012, son documentaire Usain Bolt : le plus rapide est largement salué par les professionnels et le public. Crédit photo : Véronique Fel

Nouvelle collaboration : Jeunes Textes en Liberté (JTL)

Par Delphine Menjaud-Podrzycki

2021, nouvelle collaboration pour Overjoyed : être aux côtés des belles choses qui résistent, signent et inventent. Jeunes Textes en Liberté, label créé il y a 6 ans par l’autrice Penda Diouf et le metteur en scène Anthony Thibault, œuvre, encore et davantage, à la représentativité de la diversité sur les scènes de théâtre et en dehors. Leur action : accompagner l’émergence d’auteur·rice·s, sur tous les territoires, au sein d’un réseau toujours plus large. Pour la petite histoire qui s’inscrit dans la grande : il y a des colères saines, belles même. Penda Diouf et Anthony Thibault se rencontrent et se toisent en 2015 lors d’un débat « diversité et théâtre ». De leur colère est née l’envie d’agir. Il y a 6 ans, ils fondent ensemble le label Jeunes Textes en Liberté qui soutient la représentation des narrations plurielles du monde dans l’écriture contemporaine. Depuis, ils ont lancé 6 appels à textes, soutenu 33 textes lauréats, et autour de ces récits nouveaux, porteurs chaque saison d’une thématique forte, organisé 63 événements. Chaque rencontre, bouleversante parfois, étonnante toujours, entre des artistes, des habitant·e·s et des partenaires, en France, sur tous les territoires, donne tout son sens à JTL et confirme leur volonté de poursuivre. Nous sommes fier·e·s chez Overjoyed de soutenir la visibilité de leur engagement à mieux nommer le monde dans sa pluralité mouvante. Penda Diouf Penda Diouf, qui a été directrice de médiathèques à Saint­-Denis, est entrée dans l’écriture à l’âge de 18 ans. Ses thèmes de prédilection : l’oppression, le patriarcat (Poussière), l’éco­féminisme (La grande Ourse, Éditions Quartett), la colonisation (Le Symbole). Elle écrit également des textes de commande comme J’mêle, pour le Théâtre du Peuple, dans la revue Parages du Théâtre National de Strasbourg. Elle interprète sur scène un de ses textes, Pistes, dans une mise en scène d’Aristide Tarnagda. Elle anime par ailleurs des ateliers d’écriture à l’université Paris 8 et pour des publics scolaires ou allophones. Anthony Thibault Directeur artistique de la compagnie La Nuit te soupire, Anthony Thibault est metteur en scène, dramaturge et médiateur culturel. Il travaille auprès de Jacques Delcuvellerie (Groupov absl) et Claude Schmitz, et collabore avec Sophie Lecarpentier, Yan Allegret, Louise Dudeck et Stanislas Nordey. Depuis 2010, il travaille avec le Festival d’Automne à Paris en tant que médiateur culturel. En 2017, il met en scène La Loi de la gravité d’Olivier Sylvestre, texte lauréat JTL saison 1 et dernièrement, il a passé commande à l’autrice Gwendoline Soublin, double lauréate JTL, du texte Seuls dans la nuit. En 2021, des nouveautés voient le jour. La situation actuelle a amplifié les difficultés rencontrées par les auteur·rice·s. Nous souhaitons nous impliquer davantage dans leur accompagnement. Un suivi personnalisé est mis en place pour que les textes JTL en particulier, et les nouveaux récits en général, rencontrent des équipes artistiques, des maisons d’édition, et les publics. Pour participer, avec nos partenaires et d’autres acteurs engagés, à une plus grande circulation et un meilleur ancrage des auteur·rice·s dans le paysage théâtral français. Penda Diouf et Anthony Thibault ★ Jeunes Textes en Liberté

Vidéodanse : le regard de Clotilde Amprimoz (ChoréActif)

Par Céline Allais

L’art chorégraphique a toujours entretenu un rapport étroit avec la vidéo. Il se propage et se partage aujourd’hui sur nos écrans, donnant à la danse une nouvelle visibilité. Loin d’être une “simple” captation d’une performance, la vidéodanse est une forme artistique à part entière, tout comme le “Tanztheater” (danse-théâtre) n’est pas du théâtre dansé ou de la danse théâtralisée. Overjoyed accompagne certain·e·s de ses représentant·e·s et partage avec vous leur regard sur cet art en plein renouveau. Rencontre avec Clotilde Amprimoz, pionnière dans la discipline : artiste audiovisuelle, réalisatrice, directrice artistique, elle a fondé il y a dix ans l’association ChoréACtif, basée à Clermont-Ferrand (63), qui développe nombre de projets interdisciplinaires mêlant danse et cinéma. La danse, Clotilde est tombée dedans quand elle était petite : classique, jazz, contemporain…  jusqu’à une blessure qui la fait passer de pratiquante à spectatrice. Étudiante à Paris en Histoire et Histoire de l’art, elle se met à fréquenter assidûment, passionnément les salles de spectacle et décide de se réorienter dans un cursus universitaire de danse à Paris 8. Elle décroche un stage puis des missions régulières au Centre National de la Danse (CND) et, de rencontres en projets, s’essaie à la vidéo. Le début d’un parcours pluri et transdisciplinaire, mêlant intimement danse et vidéo, documentaire et poésie, recherche et engagement. Bonjour Clotilde, comment as-tu découvert la vidéodanse ? Entre ma pratique personnelle, mes études et mes missions au CND, j’étais immergée dans le milieu de la danse. Grâce à ma bourse d’études, je me suis équipée d’une caméra et j’ai commencé à filmer les amis danseurs qui m’entouraient. Mon cursus final à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales) a nourri un regard quasi-ethnographique. J’ai réalisé un premier documentaire sur la danse et la musique particulières de Tsiganes d’Edirne (Turquie), puis obtenu quelques commandes, notamment pour le Musée national de l’histoire de l’immigration, autour de la danse et l’immigration. De tournages en festivals, j’ai participé à la première édition du festival de vidéodanse de Bourgogne, à la dimension déjà internationale, en 2010. J’ai alors découvert un réseau de réalisateur·rice·s et danseur·se·s intéressé·e·s par ce lien entre image et danse, avec qui j’ai gardé des liens. D’une part, ma sélection dans des projets européens/internationaux a conforté mon goût pour la découverte de l’ailleurs et élargi mon réseau international ; d’autre part les projets artistiques ou spectacles vivants résolument territoriaux portés par ChoréACtif sont très importants pour moi pour travailler in situ avec les personnes et les lieux que je fréquente au quotidien, pour “prendre racines”. Qu’est-ce qui t’attire particulièrement dans la vidéodanse ? J’ai été très influencée par le cinéma burlesque, j’ai d’ailleurs fait un mémoire sur Playtime de Jacques Tati, cette danse du quotidien, cette esthétique à la fois très exigeante et légère. J’aime également les artistes tels Lloyd Newson (DV8 physical theater), engagé socialement, qui s’intéresse aux « invisibles ». À Clermont-Ferrand, où j’ai choisi de m’implanter pour travailler le local, le territoire est urbain mais aussi très rural. J’ai à cœur de valoriser les métiers, la mémoire individuelle et collective, cette dimension patrimoniale immatérielle qui doit se transmettre. C’est peut-être justement pour garder une trace de cet éphémère, mais aussi l’interpréter différemment, que j’aime la vidéodanse. Le cinéma a un pouvoir sur l’imaginaire, une charge émotionnelle sur le public : inconsciemment, par l’image, on peut rendre accessible ce qui est prétendument inaccessible – comme la danse, réputée “pour les spécialistes”. Au départ, ce n’était pas volontaire : j’avais cet outil magique qui me permettait de la rendre moins éphémère, de donner un regard et une interprétation d’un spectacle ou d’une personnalité. Les premiers spectacles que j’ai filmés, je voulais tout montrer, tous les détails ! J’ai appris au fur et à mesure, instinctivement, grâce aussi à mon bagage culturel (histoire de l’art). Aujourd’hui, après avoir vu un spectacle et cerné son propos, j’essaie de saisir ce qui est important à mettre en lumière, et ça oriente ma façon de filmer : choix de plans de coupe particuliers, un détail, des regards entre les interprètes, une respiration… Tout ce qui va donner du sens pour la lecture du spectacle. Le montage est très important également. Qu’est-ce qui différencie, selon toi, une vidéodanse d’un clip ?  J’ai l’impression qu’actuellement, la danse est un peu un outil esthétique, utilisé pour rendre “jolies” une scène, une musique… Pour moi, une vidéodanse, c’est avant tout un regard artistique, humain, subjectif, sur un sujet ou sur un spectacle. C’est donner son interprétation et sa vision, c’est s’engager et prendre des risques artistiquement. J’essaie de mettre en valeur des sujets sociaux qui m’interpellent ou des œuvres, et l’humain derrière tout ça. Et de choisir la meilleure façon de “raconter” cette histoire, même si ce n’est pas forcément narratif. Ce qui m’importe, c’est le fond, et la forme doit exprimer au mieux ce fond, et rester complètement libre et personnelle à chacun. Quelles sont tes influences et inspirations, en vidéodanse ou dans d’autres domaines ? Outre Tati et DV8 que j’ai déjà cités : Peter Greenaway, Akram Khan, Meg Stuart, les ballets C de la B, l’art populaire et les arts premiers ; le Decouflé des débuts : cette chorégraphie par le visuel, m’a influencée, tout comme la danse in situ de Julie Desprairies ou d’autres chorégraphes ; j’aimerais collaborer avec un réalisateur hongkongais, Maurice Lai, que j’ai rencontré en 2010. Pour résumer, le ludique-poétique du cinéma burlesque ou Decouflé, le social qui touche l’âme dans des documentaires de création de Johann Van der Keuken, Alain Cavalier ou Nicolas Philibert. Puis viennent nourrir tout ça les arts dans l’espace public, l’urbanisme, l’anthropologie, les recherches sur le corps en lien à son environnement, les connexions entre tous ces domaines. Quel regard portes-tu sur l’explosion de la vidéo comme mode de diffusion de la danse aujourd’hui ?  Je suis très contente que les gens soient sensibles à cette forme d’art. Mais comme pour tout effet de mode, je m’en méfie aussi un peu, parce que, si ça peut faire émerger des talents,…

BOUNCE BACK : basket x danse x musique

Par Céline Allais

La nouvelle création de Christina Towle / Kivuko Compagnie  Article mis à jour le 11 juin 2021. Sur le plateau – ou terrain -, ils sont trois : trois interprètes étroitement liés par la danse contemporaine, le basket ball, et la musique électronique, autour d’un ballon. Christina Towle nous présente son parcours, sa mission au sein du Regard du Cygne (Paris 20e) en tant qu’artiste associée et sa création Bounce Back. Christina Towle, chorégraphe franco-américaine formée chez Merce Cunningham, s’intéresse depuis toujours aux liens entre sport et danse : codes, relations au sein du groupe, écriture spatiale, virtuosité de l’instant, créativité dans ou hors l’action… Avec Bounce Back, elle compose, à partir du geste sportif, une nouvelle gestuelle chorégraphique, viscérale et sensorielle, qui donne naissance à un match-ballet mené par une « tribu polymorphe, à la fois corps de ballet, équipe de basket et orchestre ».  Comment, s’interroge-t-elle, gérons-nous nos propres forces pour progresser ensemble vers le même objectif ? Accompagnés en live par le DJ Sylvain Olliver, les trois athlètes nous donneront des éléments de réponse dans cette pièce où le souffle le dispute au suspense, où l’écoute la plus totale côtoie une certaine forme de « violence ».  « Trois interprètes, autant danseurs que grands sportifs, se réunissent autour d’un ballon rond et tout le match va se jouer là, dans les rebonds de leurs relations. Bienveillance, camaraderie, esquive, fuite ou résistance, c’est dans le chaos que s’organisent les règles d’un dialogue constant entre la force et l’écoute. Mais comment maintenir une harmonie, la clé qui fera gagner l’équipe toute entière? » Léa Poiré Bounce Back est une évidente métaphore des relations humaines, quel que soit le terrain social, c’est pourquoi son dispositif scénique a été pensé pour s’adapter pour tous les publics, aussi bien sur scène qu’en dehors des théâtres, dans un cadre intimiste autour d’un « terrain imaginaire », au plus près de la fulgurance de l’action et de la danse. Une création actuellement en résidences de création (CDC/La Briqueterie, La Ferme du Buisson…). le samedi 14 Août dans le cadre de l’été culturel du Centre Culturel Charlie Chaplin – Mantes-la-Jolie (78) – en extérieur le mercredi 25 Août à 18h dans le cadre de l’été culturel à Rosny-sous-bois (93) – Rosny-sous-bois – en extérieur le dimanche 12 Septembre à 13h dans le cadre du Festival Rencontres des Jonglages – Maison des Jonglages – La Courneuve (93) – en extérieur le vendredi 5 novembre à 14h30 et 20h30 au Théâtre & Cinéma Georges Simenon – Rosny-sous-bois (93) – en salle  le mardi 9 novembre à 14h et 20h au Regard du Cygne dans le cadre du Festival Signes d’Automne – Paris 20e – en salle le 28 mai 2021 : Création Amateur « Rebonds-Match Chorégraphique » dans le cadre du Festival Les Remontantes avec la MPAA Plus d’infos : www.kivukocompagnie.com Le collectif Overjoyed accompagne la Kivuko Compagnie dans le développement et la communication du projet.

« Les derniers Enfants du Causse » : la nouvelle vidéo-danse de Fu LE (Cie Tetrapode)

Par Céline Allais

Depuis près d’un an, Overjoyed accompagne et soutient la Cie Tetrapode, fondée par le chorégraphe multidisciplinaire Fu LE, dans la production et la diffusion de son travail – notamment Co-pulation, création 2019 coproduite par le Théâtre du Kremlin-Bicêtre. En parallèle de ses pièces pour la scène, la vidéo est au cœur de la recherche chorégraphique de Fu LE. Après le succès international de sa vidéo-danse Mass, plan-séquence de 10 minutes avec une quarantaine de danseurs amateurs, présenté dans plus de 70 festivals, un nouveau court-métrage, issu d’une résidence-mission dans le cadre des Ateliers Médicis, s’apprête à voyager de par le monde : Les derniers Enfants du Causse. À travers ce nouveau plan-séquence, Fu LE réaffirme sa maîtrise du genre et met en scène une vingtaine d’élèves de CM1-CM2 d’une école rurale du Lot (46) vouée à fermer. Le scénario est inspiré du récit d’un conteur et de discussions collectives avec les enfants. Au premier semestre, des sessions d’écriture et des ateliers chorégraphiques menés en extérieur, sur les hauts plateaux du Lot, ont permis aux jeunes danseurs de « s’approprier leur territoire sous d’autres perspectives, en abordant les questions d’identité, d’authenticité et de solidarité ». Au terme de ces séances de travail faisant appel à l’imaginaire et stimulant la confiance, et après un filage in situ, le tournage s’est déroulé sur deux jours en juin 2019. La co-construction de la composition chorégraphique avec les enfants donne une spontanéité touchante à leurs mouvements, accompagnés au plus près par la caméra mobile. Dans des décors naturels semi sauvages et une lumière onirique travaillée, ce « documentaire expérimental », entre documentaire, fiction et film d’art, se veut le témoignage métaphorique de la fin d’une époque, la transposition poétique d’enjeux sociétaux et historiques d’actualité : désertification des campagnes, conflits entre traditions et modernité, mémoire d’un patrimoine… L’école a définitivement fermé ses portes en juillet 2019, quelques jours après la fin du tournage. Les derniers Enfants du Causse a commencé sa « carrière » en festival en remportant le prix de la meilleure cinématographie au Geelong International Film Festival (Australie) en décembre 2019. Il sera entre autres projeté au Short Waves Festival (Pologne) en mars et à Ethnografilm à Paris, au Théâtre Lepic, en avril. Et ce n’est que le début d’une longue aventure. Nous lui souhaitons le même accueil que Mass ! Les derniers Enfants du CaussePublic concerné : 17 élèves de CM1-CM2, école de Saint Martin-Labouval (46)Produit par Imagista, les Films du TexMex et TetrapodeAvec le soutien de la Région Occitanie, du Ministère de la Culture (dans le cadre des Ateliers Médicis – Création en Cours), du Fonds Musical pour l’enfance et la Jeunesse, de la SPEDIDAM. Photos : Imagista cie-tetrapode.com Vous souhaitez être accompagné·e dans la communication sur votre projet ?

Nach, la personnalité krump 2020

Par Delphine Menjaud-Podrzycki

Overjoyed est tombé sous les charmes intenses du krump et d’une de ses grandes figures hexagonales : Nach. En 2020, découvrez, osez même vos premiers pas sacrément krumpés. La chorégraphe et interprète Nach, au parcours atypique, a succombé au krump, non dans la rue, mais au cinéma, en 2005, devant le documentaire de David LaChapelle RIZE. Quelques années plus tard à Lyon, elle rejoint une fam (ou famille en langage krump). Elle sera à son retour à Paris une des interprètes historiques de l’Éloge du puissant royaume de Heddy Maalem, l’un des premiers à mettre le krump sur scène. Elle nourrit sa danse plurielle de rencontres, de voyages d’étude, Los Angeles, Japon… Aujourd’hui chorégraphe et interprète, son désir de transmission, propre au krump, reste intact. Portrait sensible et ouvert à toutes les danses, à toutes les cultures, à tous les genres. À voir, rencontrer, suivre dans le cadre du Cycle « Sakré Krump ! » porté par la MPAA, Maison des Pratiques Artistiques Amateurs : Mardi 21 janvier | 19h30 | MPAA/Saint-Germain, avec le Festival Faits d’hiverBELOVED SHADOWS de et avec Nach Électron libre du krump, Nach s’aventure, au gré de ses intuitions et de ses rencontres, dans une recherche du geste qui transcende les codes et les cultures. Dans son premier solo très repéré Cellule, elle repoussait les limites de l’enfermement. Ici, elle met son corps à l’épreuve douce et amère, lumineuse et obscure, du désir, des désirs. Un face-à-face rouge néon qui interroge la féminité et au-delà.Suivi deC’EST TOI QU’ON ADORE avec Alexandre Fandard & Leïla Ka À corps tendus, elle et lui, infiniment, s’enlacent, jusqu’à se confondre, pour le meilleur et le pire.Tarifs 15€, 10€, 5€Plus d’informations Vendredi 24 janvier | 19h30 | MPAA/La CanopéeRENCONTRE : APÉRO-DÉCOUVERTE avec NachEntrée librePlus d’informations Samedi 25 & dimanche 26 janvier | 14-17h | MPAA/La CanopéeATELIER DÉCOUVERTE [TOUT PUBLIC]À LA DÉCOUVERTE DU KRUMP avec NachTarifs 20€, 10€(complet)Plus d’informations Du 10 février au 27 juin | MPAA/La CanopéeATELIER DE CRÉATION SACRE 2.020, chorégraphie Nach[appel à des danseur·euse·s amateurs]Le Sacre du Printemps accompagne depuis longtemps Nach. Elle le décrit comme un terrain d’exploitation du krump évident aussi bien pour les initiés que les non-initiés, tant les concordances entre cette oeuvre majeure du XXe siècle et cette niche du hip-hop, très ritualisée et théâtralisée, sont grandes. Rituels et personnages, voilà les deux piliers de cet atelier de création d’un Sacre nouveau, et héritier à la fois, qui sera présenté au public par 25 amateurs au plateau : 23 mai à La MPAA lors de ses Remontantes, sorties de printemps + 27 juin à June Events(complet)Plus d’informations Facebook @Nach_Keep_OnFacebook @maisondespratiquesartistiquesamateurs

Des dispositifs de soutien à l’émergence existent en IdF ? Oui !

Par Delphine Menjaud-Podrzycki

Du 10 au 15 décembre 2019, la MPAA, Maison des Pratiques Artistiques Amateurs, propose un focus sur l’émergence. Au programme : un débat sur la frontière poreuse entre Amateur et Artiste Émergent, un parcours de spectacles impatients, une propulsion de mécanismes de tremplin, un forum sur la palette large des dispositifs de soutien à l’émergence en IdF… Overjoyed est soucieux de connecter les artistes aux dispositifs existants qui portent la création et la diffusion. Attentifs aux artistes émergents, nous veillons à répertorier les dispositifs de soutien qui leur sont dédiés. Voilà pourquoi nous dressons aujourd’hui le portrait de la MPAA, Maison des Pratiques Artistiques Amateurs, à l’occasion de son focus émergence. « La MPAA, établissement culturel, a cinq sites à Paris pour créer, pratiquer, répéter, sortir, accessibles à tous et à tarifs raisonnés. Elle a, entre autres, la mission première celle de valoriser et d’accompagner les projets des compagnies de théâtre, de danse, des ensembles musicaux, des chorales, des collectifs pluridisciplinaires, des courants et des nouvelles formes de danse : krump, voguing, danse sur roller… Des disciplines classiques aux formes les plus inventives, les cinq sites de la MPAA ouvrent leurs espaces aux personnes qui choisissent de vivre leur passion pour le plaisir. La MPAA propose également des ateliers de création ou de pratique pour les personnes qui souhaitent rejoindre un projet de manière ponctuelle, permettant de s’essayer à la création dans des conditions optimales et de rencontrer des artistes choisi·e·s pour leurs talents et leur générosité. De ces ateliers peuvent naître des ambitions professionnelles. C’est pourquoi, la MPAA participe à des dispositifs favorisant l’émergence, afin que chacun·e puisse être orienté·e selon son désir vers les établissements et les dispositifs les plus adaptés. En tant que centre de ressources sur les pratiques artistiques en amateur, la MPAA interroge « l’après » de celles et ceux qui choisissent de tenter la voie professionnelle. Car tous et toutes, artistes de renom qui font rêver sur les planches ou les écrans, ont bien commencé par être…amateurs ! » (source dossier de presse) Tout le programme Focus émergence Du 10 au 15 décembre mpaa.fr À noter !Vendredi 13 décembreMPAA/La Canopée – La Place 15h-19hFORUMArtistes professionnels, découvrez les dispositifs de soutien à l’émergence en IdF.Amateurs, rencontrez les structures accompagnant les artistes souhaitant devenir professionnel·le·s, dans toutes les disciplines du spectacle vivant.

La danse hybride et (méta)physique de Tarek Aït Meddour, Cie Colégram

Par Céline Allais

Depuis septembre, Overjoyed accompagne la compagnie Colégram, fondée par Tarek Aït Meddour, dans sa communication auprès de ses différents publics. C’est lors du SOBANOVA Dance Awards, en avril 2019, que nous avons découvert le travail engagé de Tarek Aït Meddour. Lauréat de l’édition 2018, il venait présenter, hors concours, et en clôture de la soirée, un extrait de sa création en duo avec Pauline Journé : Tawam. Séduits par cet univers très physique, où la sensualité est liée à une forme de fébrilité, où la tension alterne avec l’abandon, nous avons initié la collaboration en accompagnant la communication autour de sa création RÉSISTER, présentée avec succès au Théâtre de Nevers le 26 octobre dernier. Overjoyed a également réalisé le site de la compagnie, lancé en janvier : cie-colegram.com Tarek Aït Meddour Tarek Aït Meddour est un chorégraphe nourri de multiples influences qui l’ont conduit à façonner une danse hybride, émotionnelle et engagée. Tarek Aït Meddour est un chorégraphe au parcours riche de multiples rencontres et d’enseignements exigeants qui l’ont conduit à façonner une danse précise et métissée. Issu des arts martiaux, il se forme à l’école nationale des Arts de Créteil puis à l’Académie internationale de Danse de Paris. Après des débuts à l’Opéra de Paris aux côtés de Laurence Fanon, au théâtre du Châtelet avec Robert Carsen, puis avec Kim Brandstrup au Royal Opera de Londres, il intègre le CCN de Nantes sous la direction de Claude Brumachon et Benjamin Lamarche. Il collabore ensuite avec les compagnies KH Karim Khouader, Black Sheep, Makiato, Ezio Schiavulli, et rencontre le travail de Giuliano Peparini et de Benoît Swan Pouffer. Plus récemment, il intervient sur la création de l’opéra baroque Alcione, auprès de Raphaëlle Boitel, à travers le théâtre physique mêlé aux arts du cirque.Il travaille également sous la direction de Philippe Giraudeau à l’Opéra de Paris et au Théâtre des Champs-Élysées. Par ailleurs, avec Cécile Combaret et Sarah Perret Vignau, il co-fonde “FMR“, festival international de danse contemporaine à Arles. Ses créations actuelles En 2018, fruit de la collaboration artistique avec Pauline Journé, le duo TAWAM est lauréat du concours SOBANOVA présidé par Mourad Merzouki et Abou Lagraa. Actuellement en résidence, ils joueront la première au Quai 3 (Le Pecq, 78) le 20 mars. Sa deuxième création, RÉSISTER, soutenue par la Caisse des Dépôts et l’AFAC, est une pièce chorégraphique pour 8 danseurs qui « interroge les différents visages et états de la résistance, dans sa dimension humaine, quantique et métaphysique », sur une musique du compositeur Jasser Haj Youssef. Initialement pensée en 2014 pour un format court avec 16 danseurs, elle a été filmée en slow motion par le photographe et réalisateur Philippe Monpontet. La vidéo a rencontré un formidable succès public sur les réseaux sociaux avec plus d’1,7 millions de vues sur Viméo. Entre deux projets, Tarek travaille également sur LE BAL, création 2020-2021 avec Mehdi Baki, Saïdo Lehlouh et Karim Khouader. Vous souhaitez être accompagné·e dans la communication sur votre projet ?

Hommage à Olivia de Catheu

Par Marie-Pierre Bourdier

Dans le cadre de son développement, Overjoyed a eu le privilège de collaborer avec Olivia de Catheu, attachée de presse spécialisée dans le secteur de la culture, qui avait rejoint le collectif en mars 2019 pour, notamment, promouvoir les jeunes compagnies de danse. Après une formation à l’EAC Paris, Olivia débute sa carrière chez Robbapresse, puis passe par plusieurs agences avant de s’arrêter quelques années chez Via Nova puis Façons de penser. Elle développe une solide expertise dans la culture et plus particulièrement dans le spectacle vivant et les grands événements comme le Festival des Francophonies en Limousin, les Journées du Patrimoine et le Salon du Livre. Après un rapide détour par la communication institutionnelle, elle se lance en indépendant et intègre l’agence Dezarts.  Attachée de presse pleine d’entrain et de gouaille, Olivia exerçait son métier avec passion, efficacité et persévérance, dans une qualité de relation qui ne pourra que nous manquer.  Elle nous a quittés soudainement le 5 septembre dernier, à 40 ans, nous laissant terriblement tristes.  Tout le collectif Overjoyed s’associe à la douleur de sa famille, avec une pensée particulière pour ses jeunes enfants.  En mémoire de sa joie de vivre et son implication, nous continuerons l’aventure sans rien lâcher.