Culture & Communication. Interview #13 : Suzy Boulmedais, responsable de la communication du Théâtre National de Strasbourg

Par Collectif Overjoyed

Chaque mois, nous allons à la rencontre des dirigeant·e·s et communicant·e·s du secteur pour partager leurs visions du métier, leurs bonnes pratiques et leurs motivations. Ce mois-ci, Suzy Boulmedais, responsable de la communication du Théâtre National de Strasbourg (TNS), a pris le temps d’un entretien sous le signe de la joie. Elle nous raconte son parcours et son expérience à Strasbourg, au sein de ce Théâtre et École, portés par Stanislas Nordey, qui passe le relais à Caroline Guiela Nguyen après 9 années à la direction de cette maison. Pour commencer, peux-tu nous raconter le parcours qui t’a menée jusqu’au spectacle vivant ? À aucun moment au début de mon parcours ou de ma formation, je n’ai imaginé travailler dans un théâtre, mais j’ai toujours su que j’avais envie d’être dans un environnement collectif, artistique et dans le secteur public : être ensemble et mettre en lien les personnes et projets, c’est ce qui me fait avancer. J’ai suivi des études d’anglais jusqu’au Master et, après une période de travail en Angleterre et un stage dans la production musicale à Paris, je suis revenue à Strasbourg avec l’envie de me former dans la culture. J’ai donc repris une formation en management de projet culturel et j’ai effectué mon stage au TNS en 2007 aux relations presse. À cette époque, le théâtre était dirigé par Stéphane Braunschwheig autour d’un projet très contemporain, tourné vers des textes d’Europe et d’ailleurs, qui a modifié l’image classique que j’avais du théâtre. C’était alors l’avant-dernière saison avec Didier Juillard en tant que Secrétaire général et Chantal Regairaz à l’information et c’est avec eux que j’ai avancé. J’ai travaillé aussi sur les relations publiques pendant la fin de mandat et suis revenue sur la coordination entre la communication et le secrétariat général et sur la presse. Comme j’étais bilingue, j’ai accompagné le Festival Première, projet entre le TNS et Le Maillon, avec de jeunes metteur·se·s en scène européen·ne·s. Pendant 4 jours se retrouvaient à Strasbourg des sortants d’écoles ou des premières fois d’artistes polonais, suisses, hongrois, allemands, anglais, belges ou français. On y a vu Kornel Mundruczo, Marta Gornika ou Thom Luz… Ça m’a beaucoup plu, alors j’ai continué à travailler à cet endroit de lien entre le TNS et le Maillon pendant 4 années de suite. Ensuite, je suis partie à la Ville de Strasbourg en tant qu’attachée de presse. Puis le théâtre a ouvert un poste en tant que chargée de l’information numérique avec Julie Brochen, directrice du TNS de 2008 à 2014. Je suis revenue travailler en binôme avec Chantal Regairaz dans une équipe à l’époque composée de 2 personnes. Une expérience passionnante car tout était à inventer et réinventer, je me suis formée au numérique en 2011 – on se posait alors beaucoup de questions : comment ça fait bouger nos métiers, comment l’intégrer dans les différents métiers du théâtre, comment en faire un outil de médiation et non d’information verticale, comment le numérique vient au service de l’artistique… L’enjeu à mon poste était de faire rayonner le TNS en ligne, de former des ambassadeurs parmi notre public, d’amener en interne chacun et chacune à être acteur de ce déploiement. Concrètement ceci s’est traduit par reconstruire le site web, fabriquer des contenus pour nos tout récents comptes sur les réseaux sociaux, créer des partenariats avec des communautés de « blogueurs », et sensibiliser les équipes au quotidien . Nous avons mené un véritable accompagnement au changement avec les 100 permanent·e·s de l’époque et les intermittent·e·s, écouté les craintes et apporté un peu de confiance par rapport à l’utilisation de leur image et leurs propos sur les réseaux. Nous avons mis en place plusieurs temps de formation ou de workshops autour de ces questions avec des intervenants extérieurs comme Pascal Desfarges. En 2014, Stanislas Nordey arrive, avec sa passion des écritures francophones, des artistes associés, autour de valeurs fortes – diversité et parité –, une ambition pour l’École, son désir de démocratiser l’accès aux salles avec la construction d’une saison parallèle gratuite, les programmes Ier Acte destiné à favoriser une plus grande diversité sur les plateaux ou encore le Prix Bernard-Marie Koltès où les lycéens sont formés à avoir un regard de spectateurs à travers un travail collectif et l’élection d’un auteur ou d’une autrice. La problématique de communication repose sur la manière de faire vivre ça dans la ville, dans un environnement culturel très riche, et comment exister en dehors au niveau national. Sur le plan de l’organisation du Théâtre, les choses bougent aussi. Les services communication et information fusionnent sous la responsabilité de Chantal Regairaz. Entre 2014 et 2020, je me charge du numérique et de la presse, puis deviens chargée de communication 360 avant de prendre en 2020 la responsabilitédu service. Comment s’organise ton service ? Nous nous occupons de la communication du théâtre et de son École avec un graphiste intégré, un chargé de communication print et web, une chargée de communication presse et web et parfois des stagiaires et des alternant·e·s pour venir renforcer l’équipe. La période Covid nous a amenés à développer de nouveaux outils de télétravail et de communication destinés au public : une chaîne de podcast toujours en ligne et un compte Instagram fourni et dynamique. Nous nous appuyons sur une équipe jeune arrivée dans les 5 dernières années et sur un photographe merveilleux qui fait toutes les images de création et de la vie à l’École, et une attachée de presse précieuse qui travaille à Paris pour faire rayonner le TNS au national, Anita Le Van. Nous avons aussi travaillé avec des agences qui ont façonné l’identité du TNS, avant d’internaliser cet aspect, car Stanislas a un regard très fin et sait ce qu’il veut. Ponctuellement, je suis amenée à travailler avec des agences en local (Vuxe) pour les développements web ponctuels. À l’arrivée de Stanislas, nous avons mené un gros appel d’offres pour développer le site web : l’agence Les comptoirs à Paris a été retenue. Nous pouvons compter sur des partenaires en local, des réseaux de diffusion et nous avons…

Culture & Communication. Interview #12 : Eric Leite, directeur de la communication et de la billetterie au Monfort Théâtre

Par Collectif Overjoyed

Chaque mois, nous allons à la rencontre des dirigeant·e·s et communicant·e·s du secteur pour partager leurs visions du métier, leurs bonnes pratiques et leurs motivations. Pour ce 12e entretien, nous avons interviewé Eric Leite, directeur de la communication et de la billetterie au Monfort théâtre.  Eric Leite est issu d’une formation scientifique, avec un attrait tout particulier pour les métiers de la mer. Après un DEUG de Science, il s’est lancé dans l’univers de la voile à la Rochelle, à la recherche d’un cursus de navigateur. Il est rentré dans la Marine Nationale dans laquelle il a passé 3 ans et demi sur un bateau, comme patrouilleur à Brest. Une première expérience formatrice dans l’univers du service public.  A côté de ses études, Eric Leite cultive un attrait pour la musique et devient très actif dans l’organisation de concerts et festivals. C’est après son expérience militaire, qu’il décide de se replonger dans ce qu’il aime faire : communiquer auprès du plus grand nombre les événements qu’il organise. Sur les conseils de certains journalistes rencontrés sur ces événements, il se lance dans une licence de communication à Nanterre.  Comment avez-vous commencé votre vie professionnelle dans le spectacle vivant ? Pendant mon cursus à Nanterre, il a fallu faire trois stages, alors je me suis retourné vers mon réseau de la Culture et j’ai fait mon stage au Théâtre de Chevilly-Larue dans le 94 relié à La Maison du Conte, puis au Groupe La Poste et dans l’Agence de Relations Presse OPHA. Cela m’a permis de découvrir des univers très différents comme celui des spiritueux ou d’Aéroport de Paris dans le cadre de l’organisation du lancement du dernier terminal E, une expérience très enrichissante. A la fin du cursus un poste de Relations Publics et Billetterie s’ouvrait dans le théâtre de Chevilly-LaRue. L’environnement y était assez fun et j’y suis resté six ans. Mon cursus et mon appétence pour le métier m’ont permis de transformer mon poste en chargé de communication et d’accompagner les débuts de la digitalisation de sa communication. Comme c’était une toute petite équipe, je m’occupais aussi de la billetterie et du fichier, j’ai donc fait mon cheminement dans le métier avec cette dimension marketing. Au bout de 6 ans, je me suis senti un peu limité. Avec mon Bac +3 et un bagage technique, la dimension stratégique me manquait. A l’époque, on pouvait faire un Congés Individuel de Formation, et j’ai choisi de le faire au CELSA, puis dans un cursus de Master 2 plutôt orienté dans la communication digitale culture et tourisme. J’ai découvert un monde passionnant, une approche plus universitaire portée sur la sociologie des publics avec des intervenants divers et variés. J’ai alors fait un stage de sept mois dans l’agence DDB pour continuer à apprendre avec des clients dans le tourisme, sur les problématiques de numérisation de la communication. On passait des salons et des brochures à une démarche digitale, il fallait faire des formations en interne, développer des applications en marge du site internet. En même temps, on travaillait aussi à concevoir des recommandations pour des refontes de marque.  Ensuite, j’ai pris la Direction d’une équipe de 3 personnes en charge de la Billetterie et de l’accueil au Prisme à Elancourt, à l’époque salle de l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines. J’ai restructuré le service en renommant les missions, créé le poste de Community Manager et un autre poste de chargé du « public individuel » en réalité un poste de marketing. Alors, on a refondu le site de billetterie, mis en place une billetterie électronique. C’était pour moi le baptême du feu du management d’une plus grosse équipe. Puis avec l’agglomération, j’ai suivi la mise en place d’un chantier de territoire, avec la création de la plateforme « Le kiosque » qui avait pour ambition de fédérer les lieux culturels et que nous avons mené avec la billetterie Rodrigue.  En 2015, par affinité artistique, j’ai rencontré Laurence de Magalhaes et Stéphane Ricordel. Lorsqu’ils sont arrivés au Monfort, ils avaient une ambition forte pour le lieu et souhaitaient renforcer l’équipe et la dimension stratégique de la communication dans leur projet. On a transformé le poste et, étant seul, je me suis d’abord appuyé sur une équipe de prestataire pour m’accompagner dans la mise en œuvre.  Le Monfort théâtre est une petite famille avec une ambition de scène nationale, c’est un projet incroyable grâce auquel, on a pu faire des choses extraordinaires que l’on aurait pas pu imaginer dans un lieu comme celui-ci. Ils ont su réunir une équipe et créer une synergie qui a stimulé toute l’équipe et faire exploser le cadre. Il a fallu refondre les supports de communication et renouveler la billetterie. Il a aussi fallu harmoniser et prendre le temps de trouver le bon prestataire. On avait pas envie de continuer avec des acteurs historiques, on sentait qu’il n’y avait pas une écoute suffisante sur le web. Alors on a ouvert de nouvelles perspectives en allant chercher des acteurs en dehors du spectacle vivant, dans le domaine de la musique et de l’animation et on a rencontré l’équipe de Mapado. Durant toute cette mise en place d’outils de simplification et de gestion, on s’est aperçu aussi qu’il manquait encore des choses sur le plan marketing pour anticiper le faire-venir et la fréquentation. Nous avions un public jeune qui est aussi un public plus volatile, non abonné, sensible aux offres mais moins fidèle. On a alors créé un nouveau poste de relations publiques dédié au marketing et au public individuel afin de mettre en place des offres et de travailler sur le territoire.  En même temps j’ai pris aussi la responsabilité de la communication du Festival  Paris l’été ! en 2017 en consulting. Je n’avais jamais travaillé sur cette dimension d’événement avec une « communication coup de poing » sur un temps court et qui réunit chaque soir quasiment le même nombre de spectateur que le Monfort théâtre en 3 semaines.  Aujourd’hui, c’est la première fois que je vis un changement de direction, c’est hyper stimulant. Nous travaillons sur la refonte…

Trigger Warning une fable virtuelle et pourtant bien réelle

Par Collectif Overjoyed

Du 24 mai au 3 juin 2023, le Théâtre Paris-Villette accueille la nouvelle création de Marcos Caramés-Blanco « Trigger Warning » mise en scène par Maëlle Dequiedt de la Cie La Phenomena et interpreté par Lucas Faulong et Orane Lemâle. La pièce est à retrouver les 7 et 8 juillet 2023 aux Nuits de Fourvière à Lyon. 3h58. Une chambre mansardée. Murs en briques grises. Une fenêtre. Zed, héros·oïne adolescent·e, s’affale dans son lit, plaque son visage dans un coussin, puis relève la tête. Des écouteurs à ses oreilles, des cheveux en pétard, roses, verts ou bleus, du fard à paupières rose, vert ou bleu, un gros trait d’eyeliner, de longs faux-ongles noirs. Zed scrolle sur son smartphone. Découvertes en novembre dernier, lors du Festival Focus sur les nouvelles dramaturgies de Théâtre Ouvert, cette écriture, cette mise en scène résonnent encore. Sur scène, pas d’écran ni de vidéo, le texte du jeune auteur, souvent primé, Marcos Caramés-Blanco, prend « le parti de représenter le monde virtuel à travers une suppression de l’image au profit du langage ». Dans cette cavale tragique sur smartphone, la langue propre des réseaux sociaux et la manière d’être au monde qu’elle érige, sensible, plastique, nous tiennent en haleine. Cette langue traque, retient, étourdit, ici jusqu’au drame. Zed incarne, au-delà de la singularité qu’iel défend, dans cette nuit aspirée par l’angoisse de « mal paraître / mal être », notre ultra-moderne solitude. Iel nous interpelle avec force  » Vous aussi quand vous arrivez pas à dormir vous savez plus qui vous êtes ?  » L’errement de Zed est le nôtre, celui de toutes nos jeunesses, quels que soient nos âges, amplifié par le prisme de nos avatars. Cette fable nocturne, portée à la scène par Marie Dequiedt (repérée avec sa création I Wish I Was), est infiniment inter-générationnelle et rouvre les dialogues. À partager avec nos ados, ceux des autres et ceux que l’on a été. Trigger Warning est un ovni pour la scène, une partition qui propose une nouvelle expérience aux spectateur·rice·s. trigger warning : pratique répandue dans les réseaux sociaux et les médias féministes, consiste en un avertissement écrit prévenant qu’un contenu (œuvre, article, post, vidéo) peut contenir des éléments susceptibles de déclencher ou réactiver un traumatisme psychologique à une personne. L’un des enjeux majeurs du spectacle est de traduire scéniquement le monde des réseaux sociaux dans lequel évolue Zed [adolescent·e des temps modernes], mais sans avoir recours aux écrans ni à la vidéo de manière littérale, au profit d’un espace théâtral, plastique et sensible. Trigger Warning offre une performance en temps réel, théâtrale et musicale. La partition du texte est rythmée par la playlist de Zed – de Billie Eilish à XXXTENTACION, de The Weeknd à Ezra Furman. Le spectacle devient cet enchaînement de pistes, convoquant une puissante énergie vitale au plateau. Il nous entraîne avec Zed, dans cette fuite en avant, “vers la tendresse de la lumière”. Au plateau, deux interprètes donnent corps au texte. Lucas Faulong est Zed, figure énigmatique et centrale, ultra-moderne solitude, adolescent·e genderfucked refusant de se laisser assigner à la binarité des genres. Lucas, formé à la Manufacture de Lausanne, évolue entre le registre de l’hyper-intime capté par la caméra, capable de métamorphoser sa voix et son corps. Proche du territoire de la performance, il met son corps en mouvement sur la bande son pour exorciser la rage et la violence. Tout aussi polymorphe, Orane Lemâle incarne les autres figures de cette histoire : elle est la voix-off qui nous donne à entendre les errances nocturnes de Zed sur les réseaux. Elle est Bae – son ami drag et meilleur allié, figure solaire et haute en couleurs. Elle incarne aussi Manconfused, cet inconnu rencontré sur les réseaux qui harcèle Zed jusqu’à l’obscène.  Maëlle Dequiedt  C’est une des premières fois que je vois un auteur s’emparer si bien théâtralement de la question des réseaux sociaux, de cette écriture nouvelle, et d’arriver à en extraire une forme de poétique. Il y a quelque chose de totalement générationnel dans ce spectacle.Nous nous réjouissons d’ores et déjà de retrouver Marcos Caramés-Blanco au TPV en 23.24 pour son texte Gloria Gloria, mis en scène par une artiste, elle aussi pleine d’avenir, Sarah Delaby-Rochette.  Adrien de Van, directeur du TPV Marcos Caramés-Blanco Né en 1995 dans les Pyrénées, Marcos Caramés-Blanco est écrivain dramaturge. Il co-fonde en 2015 la Cie Continuum à Toulouse, puis intègre en 2018 le département d’écriture de l’ENSATT à Lyon. En 2019, son texte Gloria Gloria reçoit l’Aide nationale à la création de textes dramatiques ARTCENA, est par la suite sélectionné par divers comités de lecture (Comédie de Caen, CDN d’Orléans, Troisième Bureau, Le Rideau Bruxelles), présenté dans des festivals, et publié aux Éditions Théâtrales en février 2023. Il remporte le Prix Incandescences (Célestins/Lyon & TNP/Villeurbanne).  Sa pièce Gloria Gloria sera en septembre 2023 au TPV – dans le cadre du Festival SPOT – , puis en décembre 2023 à Alençon (SN), Nantes (TU) et Théâtre Ouvert, suivi de Blois (Halle aux Grains) en février 2024 et Lyon (Célestins) en avril 2024. On en parle dans la presse : « Voyage au bout de la nuit 2.0 » Sceneweb « Se fuir sur internet » Trax « Si le drame se passe dans les limbes d’internet, il esr bien réel pour le corps qui le reçoit » Zone Critique

SOBANOVA DANSE AWARDS # 7 : Finale publique pour les 8 jeunes espoirs sélectionnés 

Par Collectif Overjoyed

Depuis 7 ans déjà, SOBANOVA DANCE AWARDS soutient les espoirs de la nouvelle scène chorégraphique. Fondée par Sophie Amri et Barbara van Huffel – deux passionnées de danse, et portée par des professionnels reconnus – Sobanova s’engage dans l’insertion professionnelle et le plaisir de réunir grand public et public professionnel, à la découverte d’une danse dans tous ses états ! Le concours offre à une sélection de 8 compagnies émergentes, un temps fort de visibilité, une plateforme d’expression. Les jeunes artistes sont invités à partager leur travail sur un grand plateau, devant un large public, et en présence de professionnels (chorégraphes reconnus, programmateurs, directeurs de théâtre/festival).  Les 8 chorégraphes sélectionnés Après avoir reçu près de 140 demandes et examiné 50 dossiers éligibles,  Sophie Amri et Barbara van Huffel, les fondatrices et animatrices de l’association SOBANOVA, ont choisi les 8 chorégraphes qui présenteront leurs propositions artistiques devant le jury présidé par Carolyn Occelli, directrice du Théâtre de Suresnes – Jean Vilar  :  Jérémy Alberge – Cie Lamalo  Alizé Hernandez  Khaled Abdulahi – Cie Wild  Dylan Posseme – Cie Bamboo’s  Chichii & Jamson – Cie Kumo  Amel Khaeies – Cie Les Résilient.e.s  Sofiane Tiet – Cie Hiddo  Antoine Normand – Cie Luskan Le jury du 27 avril Cette année, les huit nouvelles compagnies émergentes en danse contemporaine présenteront leur création devant un jury lors de la finale publique qui aura lieu à la MPAA Saint-Germain. Jury présidé pour la première fois par Carolyn Occelli, Directrice du Théâtre de Suresnes – Jean Vilar.   Elle sera aux côtés de Christine Bastin, chorégraphe et directrice artistique de la Fabrique de la Danse, Abou Lagraa, chorégraphe et co-directeur artistique de la compagnie La Baraka-La Chapelle Annonay, Pierre-François Heuclin, directeur artistique du Festival Vaison Danses et parrain de l’association et Benoît Dissaux, directeur du Théâtre l’Olympia et du Festival Cadences d’Arcachon. Le lauréat du Grand Prix Sobanova bénéficiera d’un accompagnement personnalisé de l’association sur la saison suivante, de programmations rémunérées et de locations de studios. Chaque membre du jury décernera également son prix proposant ainsi un accompagnement sur mesure au talent de son choix. Le collectif Overjoyed accompagne l’association Sobanova dans la mise en œuvre de la campagne de communication et les relations médias du concours depuis 2019. Sobanova en images ★ Réservez votre place et devenez membre du jury

Enjeux et tendances de la communication dans le spectacle vivant 2023

Par Collectif Overjoyed

Après notre première synthèse sur les tendances de la communication dans le spectacle vivant 2021/22, voici les constats et prospectives dans les métiers de la communication (design, communication numérique, social media…) mis à jour en ce premier trimestre 2023. Découvrez les 10 enseignements qu’il nous semble important d’avoir à l’esprit au moment d’engager le travail sur les festivals et la saison à venir. N’hésitez pas à échanger ou partager votre expérience en commentaires. 1. Le contexte : c’est pas folichon 2022 marquait l’embellie post-Covid, les retrouvailles enflammées avec le public, un véritable tourbillon de dates et d’événements, fruit des reprogrammations et vœux pieux du système à se renouveler. En 2023, il semblerait que ce soit la gueule de bois, particulièrement dans le secteur public. Et si les événements professionnels et publics enregistrent des fréquentations records, on y débat de manière simultanée de sujets plutôt pessimistes comme la “possible fin du spectacle vivant en 2023”, la fermeture des lieux et la réduction drastique des créations sur la saison à venir. Les chiffres positifs affichés par La Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) en début d’année n’étaient-ils qu’un miroir aux alouettes destiné à rassurer un secteur en berne et des professionnels toujours plus épuisés, dont le métier n’attire désormais plus grand monde malgré la hausse des emplois constatés jusqu’alors ?  Cette dépression en cours affecte aussi la capacité de projection des acteurs du spectacle vivant. Car, comme le souligne une étude partagée par le TMNlab, si 50 % des enquêté·e·s imaginent que le spectacle vivant intégrera plus de technologies numériques en 2050, 17 % d’entre eux·elles indiquent qu’ils·elles ne savent pas à quoi ressemblera le spectacle vivant en 2050. Par ailleurs, 21 % des individus interrogés ignorent quels changements devraient avoir lieu dans le domaine du spectacle vivant actuellement. À SUIVRE : C’est pour cela que dans un contexte aussi morose, le principal enjeu de communication pour cette saison est celui du rassemblement, de la mutualisation. Professionnel·le·s du spectacle vivant et spectateur·rice·s de tous pays : unissons-nous ! Dans un contexte de disette budgétaire, la mutualisation est de bon ton et nous parions sur le fait que vont émerger des campagnes, des partenariats et autres actions collectives, comme le prouve cette première initiative du SYNDEAC de rassembler le plus grand nombre sous une bannière dans laquelle on ne peut que se reconnaître : personne n’a envie d’éteindre la lumière sur le spectacle vivant ! (enfin sauf si tout le monde est sorti de la pièce, bien sûr). Cliquez pour signer la pétition. 2. Cibles : exigence et volatilité  Le(s) public(s) : on ne vit que pour et par lui/eux. Mais qui sont-ils, en 2023, ces publics du spectacle vivant, ceux que l’on recherche et que l’on accueille dedans et dehors désormais ? Les salles semblent s’être remplies pour le mieux avec +2 % de fréquentation par rapport à 2019 (source), un taux donc supérieur à l’avant-pandémie, ce qui corrobore le chiffre de 71 % de Français émettant le souhait d’effectuer une sortie culturelle au cours du premier semestre 2022*. Toutefois, la tendance reste à l’incertitude car l’inflation frappe aujourd’hui aux portes d’un public encore fragilisé. Par ailleurs, cette même étude rappelait que l’offre-même des établissements culturels constitue l’un des freins à la régularité des sorties culturelles. Ainsi, en janvier 2022, près d’1 Français sur 3 estimait que la programmation récente des lieux culturels répondait moins à ses attentes que les années précédentes. Un décalage relevé particulièrement par les jeunes, les personnes les plus diplômées et les familles, des publics de plus en plus difficiles à fidéliser quand la curiosité tend à se perdre pour des valeurs « sûres ». Pour les institutions, la tendance est donc à l’écoute toujours plus fine (bonjour les études de publics), au ciblage, à l’identification et à la création de communautés d’intérêts et de spectateurs, clés d’une relation renouvelée et de dispositifs innovants.  À SUIVRE : le concept de grassroot, tout droit venu des États-Unis, traduit le phénomène communautaire qui associe la base (root/racine) – des personnes ordinaires sur le terrain – et des communautés proches géographiquement menant une sorte d’activisme local. Exemple : du WhatsApp des parents d’élèves jusqu’au blog du petit 20e. * sondage réalisé du 31 août 2021 au 3 septembre 2021 par l’institut Harris Interactive, puis enquête « Conditions de vie et aspirations des Français », réalisée du 21 décembre 2021 au 14 janvier 2022 par le CRÉDOC, interrogeant les Français âgés de 15 ans et plus sur leurs pratiques culturelles récentes. 3. Le Pass Culture au cœur des politiques publiques  Pour les jeunes utilisateur·rice·s du Pass Culture, le premier canal d’acquisition et d’information est Internet, plus particulièrement les réseaux sociaux : 71 % des jeunes interrogé·e·s déclarent avoir entendu parler du spectacle vivant via des publicités sur les réseaux sociaux ou via des publications sur les comptes d’artistes qu’iels suivent (source : “Spectacle vivant et le Pass Culture 2023”, TMNlab). Les jeunes de 15 à 20 ans ont l’impression que les moyens de communication du spectacle vivant sont en inadéquation avec leurs pratiques (source : Enquête Pass Culture : les jeunes et le spectacle vivant, perception et pratiques, février 2023). À SUIVRE : au-delà d’une programmation perçue en décalage avec les attentes (voir point 2), la méconnaissance du spectacle vivant constitue le principal frein à leur pratique. D’où la nécessité d’aller communiquer sur les médias qui les touchent, de créer des événements spécialement destinés aux détenteurs du Pass Culture – avant-premières, visites des coulisses, rencontres avec les artistes… – qui seront beaucoup mieux relayés par la plateforme. Étude TMNlab complète : http://www.tmnlab.com/2023/02/03/enquete-pass-culture-les-jeunes-et-le-spectacle-vivant-perception-et-pratiques 4. Identité : vers l’affirmation de marques culturelles ?  Pour mieux faire (re)connaître sa programmation, ses actions et ses événements, mais aussi se distinguer dans une offre multiple, la marque est un outil puissant, pour peu qu’elle fasse l’objet d’une véritable réflexion. Elle représente l’image du projet, de l’organisation ou du lieu et garantit aux yeux des publics une constance en matière de qualité. Une marque, c’est un ensemble de “signes”, de codes et…

Culture & Communication. Interview #11 : Thibault Prioul, social media manager du Théâtre du Châtelet

Par Collectif Overjoyed

Chaque mois, nous allons à la rencontre des dirigeant·e·s et communicant·e·s du secteur pour partager leurs visions du métier, leurs bonnes pratiques et leurs motivations. Pour ce 11e entretien, nous avons interviewé Thibault Prioul, social media manager au Théâtre du Châtelet à Paris, quelques jours avant l’annonce de la nomination d’Olivier Py.  Thibault Prioul n’avait pas forcément pour ambition de travailler dans la communication, mais plutôt de devenir comédien. Après un DUT SRC (Services et Réseaux de Communication, aujourd’hui DUT MMI Métiers du Multimédia et de l’Internet), il obtient un diplôme en relations presse, relations publiques et événementiel à l’ISCOM. Son attrait pour la comédie l’amène naturellement vers le secteur culturel. Il commence à la Cité de l’architecture et du patrimoine de Paris en tant que chargé de communication en alternance pour répondre à l’enjeu : “Quelles stratégies de communication pour attirer un nouveau public ?”. Déjà, il travaille sur un “programme ambassadeurs” impliquant tou·te·s les professionnel·le·s qui gravitent autour de ce lieu culturel sans vraiment le connaître et qui pourraient en être des prescripteur·rice·s – « un capital relationnel essentiel pour une institution comme celle-ci. » Pendant quatre ans, il assure ensuite en indépendant des missions de conseil en communication, jusqu’à sa collaboration avec Jérôme Pernoo, qui ouvre alors le Centre de musique de chambre de Paris et le recrute au poste de responsable de la communication. Un nouveau projet pour lequel tout est à construire, comme il les affectionne. Il est ensuite rappelé par la Cité de l’architecture et du patrimoine où il occupe pendant plus de deux ans le poste de chargé de communication numérique et relations publiques. C’est en 2019 qu’il prend ses fonctions au sein du Théâtre du Châtelet en tant que chargé de marketing opérationnel. Anne Rubinstein, nouvelle secrétaire générale en 2021, engage un projet artistique différent et repense l’organisation de son service. Sous sa direction, Thibault Prioul prend le poste de social media manager qu’il occupe au moment de cet entretien, au sein d’une équipe sous la responsabilité de Florence Fontaine, aux côtés de Thomas Amouroux, responsable du numérique, Timothée Chaine, responsable du contenu éditorial et Nollaig Dipode, graphiste. Quels sont les 3 mots qui caractérisent la stratégie de communication du Châtelet aujourd’hui ? Le premier mot serait « acquisition », car nous sommes en permanence à la recherche des publics susceptibles de venir voir tel ou tel spectacle. Pendant dix ans, nous avons été le temple de la comédie musicale. Mais nous sommes restés fermés longtemps. Puis, quand nous avons rouvert, la direction est partie un an plus tard. Désormais, notre enjeu est de fidéliser : nous nous renouvelons à chaque fois, car les spectateurs viennent désormais pour un spectacle plus que pour l’institution. Le deuxième mot serait le « ton », la façon dont nous nous adressons à notre public. Lorsque nous avons revu notre charte graphique avec l’agence Base Design, nous avons retravaillé le « tone of voice » – la tonalité de nos éléments rédactionnels – de manière beaucoup moins frontale qu’avant. Le troisième mot serait la « créativité » : que ce soit dans le design ou les opérations mises en place pour chaque spectacle, la créativité est prépondérante dans notre stratégie de communication. Aujourd’hui au sein du service, nous sommes 4 à 5 personnes, ce qui nous laisse davantage de temps pour développer des idées et mettre en œuvre de nouvelles choses. Peux-tu nous donner des exemples d’opérations de communication qui traduisent cette créativité et votre « souplesse » de travail ? 42nd Street a été un très bel exemple de ce que nous sommes capables de mettre en œuvre aujourd’hui. L’enjeu pour nous était de remplir et rentabiliser 44 dates. Nous savions que le public viendrait, mais le résultat de nos efforts conjugués a dépassé nos espérances. Les opérations sur les réseaux sociaux ont été formidables. Nous avons lancé une énorme campagne d’influence classique, fait venir près de 40 influenceur·euse·s ainsi que des créateur·rice·s de contenu. Nous avons notamment un partenariat avec le média culturel L’éloge qui a produit des vidéos des coulisses, de la restauration du décor etc. Mais ce n’est pas sur celui-là que j’ai envie de mettre l’accent, parce que le spectacle lui-même était pour beaucoup dans la réussite. Nous avons dû être particulièrement créatifs pour une autre création, compte tenu du peu d’éléments dont nous disposions et la difficulté à faire venir le public. Le Roman de Fauvel était une création mondiale de Peter Sellars sur de la musique médiévale, avec une mise en scène contemporaine. Pour aller chercher le public, nous avons dû développer des stratégies. En premier lieu, nous avons noué un partenariat avec la BNF où le manuscrit original est conservé. J’ai aussi travaillé avec des créateur·rice·s de contenu pour toucher des publics que nous ne connaissions pas, celui de l’histoire de l’art notamment. Nous avons donc collaboré avec Camille Jouneaux de la Minute Culture (compte Instagram dédié à l’histoire de l’art), la nano influenceuse Clémence Chabrand des petites fiches opéra ou encore Antoine Vitek de Culturez-vous, à l’audience beaucoup plus large, qui a « vulgarisé » le Roman de Fauvel. Nous avons essayé d’inventer tout ce qui était possible, mais même en ayant activé « un million de leviers », à mon sens intéressants et très ciblés, nous n’avons pas vraiment réussi à déplacer les foules. Travailler sur de la création, c’est complexe, c’est pourquoi j’aime bien prendre cet exemple-là, un sujet ambitieux pour lequel nous sommes fiers d’avoir actionné autant de leviers, qui me semble aussi intéressant et riche d’enseignements qu’un succès. Comment sont répartis tes moyens budgétaires, y’a-t-il une différence par rapport aux autres lieux dans lesquels tu as travaillé ? Lorsque je suis arrivé au Châtelet, j’ai vraiment voulu insister sur le fait que l’influence marketing a autant d’importance que l’affichage. Et c’est ce que nous essayons de mettre en place. Un théâtre comme le nôtre ne peut pas ne pas utiliser ces nouveaux médias. Dans les années à venir, je ne dis pas que ce soit impossible qu’on privilégie l’un sur l’autre, tout dépendra aussi de la nouvelle direction. Toute la partie relations presse…

7e festival Immersion Danse (Vélizy-Villacoublay – 78) du 18 au 27 novembre 2022 : joie et jeunesse pour les 20 ans de l’Onde

Par Collectif Overjoyed

20 ans, ça se fête ! Pour sa 7e édition, le festival Immersion Danse mise sur la joie et la jeunesse, la féminité et l’inclusivité, avec une programmation aux univers variés, chorégraphiés par des artistes contemporain·e·s passionnant·e·s (majoritairement des femmes) d’ici et d’ailleurs : Anne Van Der Broek, Alice Ripoll, Alexandra Bachzetsis, Sharon Eyal, ou Wanjiru Kamuyu, artiste nouvellement associée au lieu pour deux ans et conviée à la Villa Albertine cet hiver. Pour ces 5 soirées exceptionnelles, l’équipe de L’Onde et son directeur Joël Gunzberger, acteur engagé de la diffusion de la danse, associent pièces émergentes ou intimes et grandes formes. Deux temps forts à noter après la soirée d’ouverture du 18 novembre : La Soirée partagée du jeudi 24 novembre, avec deux figures féminines de l’art chorégraphique Dimanche 27 novembre : après-midi partagée autour de la Méditerranée La danse que nous voulons est une fête ! Un trait d’union salvateur entre les générations, les esthétiques et les cultures ! Joël Gunzberger, directeur de L’Onde ★ Programme complet et réservations Le Collectif Overjoyed accompagne l’Onde dans la promotion du Festival.

« La tête ailleurs »- nouvelle création de la Compagnie du Dagor

Par Collectif Overjoyed

« Avoir de l’imagination, qu’est-ce que cela veut dire ? » Création 2022 de Gwendoline Soublin, Compagnie du DagorDès 9 ans | durée 1h Voltairine, 70 ans, est à un tournant de sa vie. Hier, la Tour 53 a été détruite. Aujourd’hui, sur les ruines de la Tour, elle vient dire adieu à ses souvenirs d’enfance. Mais quelqu’une est venue au rendez-vous alors qu’elle n’y était pas conviée… C’est sa mère, qui lui apparaît sous ses traits de jeune femme, à l’époque où elle, Voltairine, était une petite fille. S’engage alors un ultime dialogue entre une mère, dont les pieds ont toujours été sur terre, et une fille, dont la tête est encore ailleurs, dans les nuages de l’imaginaire. À moins que ce ne soit l’inverse ? La virtuosité du presque rien : chaque spectateur est invité à imaginer, rêver le spectacle et les mots dans un dispositif tri-frontal sans décor. La Compagnie du Dagor réunit depuis 20 ans le trio artistique composé de Marie Blondel, Julien Bonnet et Thomas Gornet. Leurs créations questionnent la place de l’individu dans la société et les différentes manières et voies qu’il emprunte. Du 9 au 16 juillet 2022 à 10h10 au Totem – Scène conventionné d’intérêt national art, enfance, jeunesse / Avignon Festival Off / relâches dimanche 10, 17, 24 juillet 2022Totem, 20 avenue Monclar, 84000 Avignon Accompagnement communication et relations presse : Delphine Menjaud-Podrzycki / Collectif Overjoyed dmenjaud@overjoyed.fr

« Faut-il laisser les vieux pères manger seuls aux comptoirs des bars » – création de Carole Thibaut

Par Collectif Overjoyed

Version pour l’itinérance | durée 1h15 Un père débarque chez sa fille. Ils ne se sont pas vus depuis la mort de la mère, il y a plus de dix ans. De temps en temps, Ric, l’ami de la fille, se joint à eux puis repart, les laissant de nouveau seuls face à face. Au cours de la nuit, ils vont ainsi, tous les trois, régler leurs comptes d’amour et de haine, jusqu’à ce que, au petit matin, chacun prenne la décision qui modifiera le cours de sa vie. Autour d’une scène comme un ring de boxe d’une blancheur immaculée, le public est assis en quadrifrontal. Les acteur·trice·s circulent au centre et autour de ce dispositif autonome techniquement, concentrant l’action et la tension des relations dans cet espace fermé, tels trois animaux se tournant autour dans une cage, véritable cérémonial de vie et de mort. « Dans la tradition littéraire, si la fille tue un de ses parents, c’est la mère. Aucune figure de fille parricide, ou même portée par la haine ouverte du père dans une confrontation frontale avec celui-ci, ne traverse notre culture théâtrale et à plus large échelle nos représentations culturelles. » Carole Thibaut Comédienne de formation, Carole Thibaut commence par mettre en scène des œuvres d’autres auteurs et autrices, classiques et contemporaines. À partir de 2006, elle met en scène ses propres textes. Elle poursuit sa carrière de comédienne, au théâtre, dans près d’une trentaine de spectacles, notamment avec la Compagnie Sambre. Au cinéma elle a joué dans 18 ans après de Coline Serreau, dans Ma caméra et moi de Christophe Loizillon. Depuis janvier 2016, elle dirige le Théâtre des Îlets, Centre dramatique national de Montluçon. 9 au 26 juillet à 17h30 (off les 13 & 20) au Théâtre des Halles, salle du Conservatoire du Grand Avignon  1 – 3 rue du Général Leclerc – 84000 Avignon Accompagnement communication et relations presse : Delphine Menjaud-Podrzycki / Collectif Overjoyed dmenjaud@overjoyed.fr

« Ami.e.s, il faut faire une pause » – création de Julien Fournet, L’Amicale

Par Collectif Overjoyed

Re-création L’Amicale | durée 1h15 Jean nous embarque pour une excursion intime, philosophique et aventureuse avec de la pâte à modeler, des cocottes en papier et une infusion au thym. Et c’est un peu magique, c’est une quête mystique. Nous cherchons ce qui se joue ici-même, pendant le spectacle, derrière l’épaisse forêt de la culture : s’enfoncer jusqu’aux genoux et s’abandonner aux vagues. Avec la participation du public, ce spectacle tente de redessiner les liens périlleux entre art, éthique et politique avec cette résolution : se rendre disponible pour chercher de nouvelles relations aux choses, aux œuvres, aux événements. L’Amicale est une coopérative de projets qui mutualise des moyens (production, administration, diffusion, logistique) pour éditer des formes transversales, entre spectacle vivant et arts visuels. Elle tente de répondre à des questionnements esthétiques et économiques liés aux nouvelles écritures de la scène, tout en développant une réflexion autour de la production. Basée à Lille et à Bruxelles, elle rassemble, d’une part, 7 artistes associé·e·s en production déléguée (Antoine Defoort, Julien Fournet, Sofia Teillet, Samuel Hackwill, Ina Mihalache, Lorette Moreau et Sébastien Vial) et d’autre part, 6 accompagnateur·ice·s de projets associé·e·s : Célestine Dahan, Kevin Deffrennes, Salomé Dollat, Thomas Riou, Yulia Sakun et Marine Thévenet. Du 8 au 27 juillet 2022 les jours pairs à 10h au Théâtre du Train Bleu / Avignon Festival Off Du 27 au 29 septembre 2022 au Théâtre Unique à Nantes Du 10 au 12 novembre 2022 au Maillon à Strasbourg Accompagnement communication et relations presse : Delphine Menjaud-Podrzycki / Collectif Overjoyed dmenjaud@overjoyed.fr