« Danse pour tous en Nouvelle-Aquitaine : 12e édition du Festival Pouce !

Par Mila Rosat

Du 27 janvier au 4 février 2023, la Manufacture CDCN de Bordeaux ainsi que ses lieux partenaires ouvrent leurs portes au Festival jeune public Pouce !. Cette année, 10 acteurs du spectacle et de la danse s’associent, proposant aux plus jeunes (comme aux plus grands), de faire un premier pas dans l’univers de la danse. Au programme : un parcours chorégraphique varié qui s’articule cette année autour de 9 propositions artistiques, dont 2 créations. Le Collectif Overjoyed accompagne la Manufacture dans sa communication et ses relations presse. Le Festival Pouce ! est une programmation de spectacles de danse dédiée au jeune public en Nouvelle-Aquitaine, plus particulièrement autour de Bordeaux, La Rochelle et sur l’Île de Ré. Cette saison, le festival nous propose d’aborder la question du rite, du plus intime au plus ancestral, à travers une diversité esthétique allant de la danse africaine à la culture punk. Ici, la danse est un prétexte à comprendre notre monde, de façon poétique et sensible. Pouce ! c’est aussi des rencontres, des ateliers permettant de créer des relations avec l’autre et avec l’artiste. Deux temps forts, un hommage à Ravel Le petit B – Marion Muzac Samedi 4 février – 11h Scène nationale Carré-Colonnes – Grands Foyers Saint-Médard-en-Jalles Le petit B s’adresse au très jeune public, dès 1 an, jusqu’à la grande section de maternelle. La chorégraphe Marion Muzac entraîne les enfants dans un monde doux et merveilleux enveloppé par un univers musical inspiré du Boléro de Ravel. Le public sera invité à regarder avec tout son corps. Les bébés et les très jeunes enfants passent leur temps à essayer de comprendre et explorer le monde avec leurs corps. Ils seront totalement libres de venir expérimenter cette surface faite de matières, de rondeurs et de sons. Sur ce tapis d’éveil contemporain les couleurs sont unies et douces. C’est là que surgissent des apparitions magiques qui mettront tout le monde en mouvement ! Marion Muzac • Le Petit B from Théâtre de Chaillot on Vimeo. Boléro – Gilles Verièpe / Cie DK59 Mardi 31 janvier – 20h Ambarès-et-Lagrave Le Boléro de Ravel est peut-être la partition de musique classique dont les chorégraphes se sont le plus emparés. Son tempo mathématique, presque militaire, est un matériau évidemment délicieux pour la danse. Pour son Boléro, Gilles Verièpe s’adresse aux enfants dès 5 ans, qui a priori, ne connaissent ni ce morceau, ni l’histoire de son utilisation. Deux danseur·euses·s et cette musique, c’est un trio qui vient redonner de la joie et de l’allégresse à cette mélodie… en la retournant ! Les enfants sont invité·e·s à voir la construction de la danse se faire, avec ses cassures et ses différentes énergies. Ce Boléro revient à l’essence même de la danse : la joie de bouger !  À noter : Par ailleurs le Festival Pouce! organise une journée professionnelle dédiée aux chercheur·euse·s, étudiant·e·s, artistes, pédagogues et professionnel·le·s de la danse et de l’éducation qui sera organisée le mercredi 1er février et se clôturera par le Lancement de la Revue Recherches en Danse n°11 de l’association des Chercheurs en Danse (aCD) sur la thématique « Danse et éducation ». ★ Tout le programme à retrouver ici :

structure : le bel hiver de Pascal Rambert

Par Mila Rosat

structure est la maison de production créée en 2017 par Pauline Roussille et l’auteur et metteur en scène Pascal Rambert, qui produit et diffuse en France et à l’international le travail de ce dernier. Elle produit 7 à 10 pièces par an, cette année 6, et développe en parallèle un nouveau projet « d’incubateur », proposant à de jeunes auteur·rices une aide dans l’élaboration de leurs projets (conseil, aide à la diffusion…). structure poursuit également un travail de transmission dans nombre d’écoles de théâtre et mène des actions de création avec des personnes éloignées des théâtres. Le Collectif Overjoyed accompagne structure dans sa communication et ses relations médias sur la saison 22/23. Présentation de structure par Pauline Roussille et Pascal Rambert Cette « saison structure », particulièrement riche en France et à Paris, est l’occasion de (re)découvrir un acteur de la culture française toujours en mouvement, qui contribue, à son échelle et avec des lieux amis, à faire rayonner le texte et le théâtre contemporains français sur le territoire et au-delà (Espagne, Italie, Maroc, Burkina Faso…). Créations : un diptyque de monologues intenses Perdre son sac Jusqu’au 28 janvier au TNB Théâtre National de Bretagne, Rennes07 > 17 février au Théâtre des Bouffes du Nord, Paris Puis en tournée sur la saison 2023-2024 Texte, mise en scène et installation Pascal Rambert avec Lyna Khoudri  Une jeune femme, dans la rue. Elle dit qu’elle est laveuse de vitres, temporairement. Et commence à parler. Elle vide son sac, dit ses colères et ses manques. Elle s’adresse aux passants pour dire sa solitude, sa colère, la perte de son amoureuse, son incompréhension face à un monde que certains estiment divisé entre « les gens qui réussissent » et « les gens qui ne sont rien ». « La pièce de Pascal Rambert, une fois de plus, s’insurge contre le langage tiède, terne, traquenard, le langage en plastique, étriqué et stéréotypé, le langage copie conforme qui ne s’invente pas mais reproduit jusqu’à la nausée ses phrases asphyxiées, le langage sans perspective qui réduit la complexité des choses, amoindrit les nuances de nos existences, il s’insurge contre l’absence de langage, ce trou béant dans lequel s’engouffrent la violence et nos impuissances, contre le langage sournois du capital, le pire peut-être de tous. » Marie Plantin, sceneweb, 23/01/2023 Ranger Jusqu’au 28 janvier au TNB Théâtre National de Bretagne, Rennes02 > 18 février au Théâtre des Bouffes du Nord, ParisPuis en tournée sur la saison 2023-2024 Texte, mise en scène Pascal Rambert avec Jacques Weber « Je vais écrire ranger pour toi [Jacques Weber] ce sera cet homme qui range ses affaires sa vie avant de disparaître il loue une chambre d’hôtel et fait repasser tout les peines et la joie les chagrins et l’amour tout avant de s’allonger puis de prendre ce qu’il faut et laisser la porte ouverte pour que vienne se blottir ce qui aide à mourir. » Pascal Rambert  « Pascal Rambert a su trouver un ton juste, sans pathos, avec des contrepoints de légèreté qui rendent cette émotion presque allègre. » Théâtral Magazine, 19/01/2023 En tournée 3 annonciations 01 > 04 février 2023 au PARIS Théâtre National de Chaillot Texte et mise en scène Pascal Rambert avec Audrey Bonnet, Silvia Costa, Barbara Lennie en alternance avec Itsaso Arana Trois comédiennes au plateau, Silvia Costa, Barbara Lennie en alternance avec Itsaso Arana, et Audrey Bonnet, se réapproprient le mystère de l’annonciation qui se joue entre la vierge Marie et l’ange Gabriel, incarné par chacune d’entre elles dans leurs langues maternelles. Trois monologues, en italien, espagnol, français. Trois prises de parole performatives creusent ce sillon pour le questionner aujourd’hui, le tirer du côté de la modernité. Dans ce dispositif, le public devient le dépositaire de la révélation, il est en position de recevoir, dans l’état d’écoute de la Vierge. « Voyage poétique et spirituel, 3 annonciations interroge la beauté et l’humanité ainsi que leur résistance au temps. Entre flux hypnotique du texte et puissance des images que fait naître la mise en scène épurée, le spectateur est assailli par la crainte et l’espoir. » Catherine Robert, La Terrasse, 17/12/2022 Pascal Rambert • 3 annonciations from Théâtre de Chaillot on Vimeo. Les nouvelles perspectives de structure production L’incubateur  structure abrite un incubateur de créateur·rice·s contemporain·e·s émergent·e·s qui les accompagne dans la production de leur projet en leur prodigant formation, conseil et financement. Cette saison, structure soutient l’autrice et metteuse en scène Clémentine Baert et la compositrice Aurélie Mestres (aka Louise Roam) pour la création de leur pièce Dans la Ville quelque part, spectacle pluridisciplinaire, performance vocale, physique et musicale à deux voix qui explore les méandres de la mémoire d’une femme qui tente de se reconstruire. Création mai 23 au Festival Châteauvallon – Scène Nationale, Toulon Transmission Cette année, Pascal Rambert entreprend des actions de création et s’invite aux côtés des profils/publics éloignés des lieux de culture – ici des personnes détenues. En collaboration avec le ministère de la Culture / DRAC et le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation de la Seine-et-Marne, le projet Je te réponds s’inscrit dans une démarche d’ouverture de la parole : “Parfois le fait de parler est compliqué. Écrire encore plus. Dire aux êtres chers ce que l’on a toujours désiré leur dire peut s’avérer impossible. Cela c’est dans la vie ordinaire.” Pascal Rambert Création le 14 février 2023 dans le gymnase du centre pénitentiaire Sud Francilien de Réau (77) et reprise au Théâtre des Bouffes du Nord pour une représentation exceptionnelle en février 2023. ★ Pour en savoir plus sur structure

7e festival Immersion Danse (Vélizy-Villacoublay – 78) du 18 au 27 novembre 2022 : joie et jeunesse pour les 20 ans de l’Onde

Par Collectif Overjoyed

20 ans, ça se fête ! Pour sa 7e édition, le festival Immersion Danse mise sur la joie et la jeunesse, la féminité et l’inclusivité, avec une programmation aux univers variés, chorégraphiés par des artistes contemporain·e·s passionnant·e·s (majoritairement des femmes) d’ici et d’ailleurs : Anne Van Der Broek, Alice Ripoll, Alexandra Bachzetsis, Sharon Eyal, ou Wanjiru Kamuyu, artiste nouvellement associée au lieu pour deux ans et conviée à la Villa Albertine cet hiver. Pour ces 5 soirées exceptionnelles, l’équipe de L’Onde et son directeur Joël Gunzberger, acteur engagé de la diffusion de la danse, associent pièces émergentes ou intimes et grandes formes. Deux temps forts à noter après la soirée d’ouverture du 18 novembre : La Soirée partagée du jeudi 24 novembre, avec deux figures féminines de l’art chorégraphique Dimanche 27 novembre : après-midi partagée autour de la Méditerranée La danse que nous voulons est une fête ! Un trait d’union salvateur entre les générations, les esthétiques et les cultures ! Joël Gunzberger, directeur de L’Onde ★ Programme complet et réservations Le Collectif Overjoyed accompagne l’Onde dans la promotion du Festival.

Une nouvelle direction artistique pour le Théâtre de Verdure du Jardin Shakespeare

Par Amélie Augis

Prochaine session du festival d’été du jeudi 28 juillet au 10 septembre 2022 Le Théâtre de Verdure s’est doté* d’une nouvelle équipe artistique menée par Hédi Tillette de Clermont Tonnerre et Lisa Pajon, fondateurs de la Compagnie du Théâtre Irruptionnel. Ils ont tous les deux l’ambition d’un théâtre pour toutes et tous d’une grande exigence artistique pratiquée avec joie et enthousiasme. Cette envie se retrouve dans la programmation du festival d’été du Théâtre de Verdure conçue avec un collectif d’artistes autour du théâtre et de la musique.  « En vingt ans d’un chemin qui nous a menés du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de la Ville de Paris à la direction du Théâtre de Verdure du Jardin Shakespeare, nous n’avons cessé de creuser l’idée d’un théâtre d’art en direction de tous les publics. »Lisa Pajon et Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre (Cie Théâtre Irruptionnel) *Avec le soutient de la Mairie de Paris du XVI arrondissement et la Ville de Paris.  Depuis le 17 juin et pendant tout l’été, venez découvrir ou redécouvrir un lieu unique à Paris et en Ile de France : le Théâtre de Verdure du Jardin Shakespeare.Au cœur du Bois de Boulogne, dans un écrin végétal qui allie art et nature, venez à la rencontre d’un festival en plein air ouvert à toutes et à tous, mêlant théâtre, musique, lectures, soirées, transmission, rencontres…Un festival éco-responsable, joyeux et convivial, pour les petits comme pour les grands dans un lieu magique. LES TEMPS FORTS INFOS PRATIQUES Théâtre de Verdure du Jardin ShakespearePré catelan, bois de Boulogne, Paris 16 e 15 € : Plein Tarif10 € : Tarif réduit (Moins de 26 ans, étudiant, chômeur, RSA)8 € : Spectacle Jeune Public (parents et enfants)

Opsis, la plateforme de streaming du spectacle vivant !

Par Collectif Overjoyed

Opsis TV devient Opsis, la plateforme évolue ! Elle déploie davantage son catalogue ; au spectacle vivant, s’ajoutent documentaires et courts-métrages.Elle continue d’engager un regard artistique singulier et pluriel, sur la société. Elle s’affirme comme un acteur culturel, une fenêtre grand ouverte sur la création vivante, en France !  Désormais le collectif Overjoyed accompagne l’équipe d’Opsis dans la conception de sa stratégie de communication et ses relations médias. Avec la crise de la Covid traversée, la culture a ­aussi ­dans ces temps confus connu de nouvelles pratiques, bousculé certaines fractures. OPSIS a fait partie des acteurs qui ont maintenu le lien, parfois même l’a initié, entre création vivante et public(s). « Opsis TV célèbre théâtre, danse et opéra avec un accès à 500 programmes en ligne, la promesse de moments… » Elle Magazine Aujourd’hui, OPSIS est plus actuelle que jamais. Elle enrichit et éditorialise son catalogue. Au théâtre, danse, opéra, elle propose à ses abonnés courts­ métrages et documentaires, avec toujours la volonté de mettre en commun un certain regard ­ sensible, artistique et pluriel ­ porté sur notre société. Déjà plus de 600 programmes au catalogue, 800 heures de contenus, 1 spectacle live par mois, 22k abonnés, 70 % de taux de conversion après un premier essai de la plateforme, 1 média avec des thématiques, des artistes mis en avant chaque mois… A découvrir sur Opsis Exclusivité Opsis Est-ce que j’ai une gueule d’Arletty ? Spectacle musical Molière 2020 de Johana Boyé. Qui de mieux qu’Arletty elle­même pour revisiter sa vie ? Ce soir, la voici maîtresse de cérémonie. Accompagnée de trois comédiens et d’un musicien, elle nous embarque chez elle à Courbevoie, puis au music­-hall, au théâtre, au cinéma, on traverse la Belle Époque, 14­18, les Années Folles, on chante, on danse, tout flamboie, un tourbillon de succès, une revanche sur son passé et une vie modeste, un seul guide : la liberté ! Et puis la Deuxième Guerre Mondiale éclate, et l’amour s’invite… La voici amoureuse, d’un officier allemand ayant sa carte au parti nazi… Est­-ce acceptable ? La liberté a­t­elle des limites ? A venir prochainement sur la plateforme Mon pays, ma peau, mise en scène de Lisa Schuster avec Romane Bohringer, Diouc Koma 1995. Nelson Mandela devient le premier président noir d’Afrique du Sud. Après d’âpres négociations, le pays choisit de s’engager sur la voie de la réconciliation nationale. Sous la présidence du charismatique Desmond Tutu, la Commission « Vérité et Réconciliation » sillonne le pays recueillant les témoignages. La Radio nationale demande alors à Antjie Krog, célèbre poétesse afrikaner, de couvrir quotidiennement les auditions de la commission. De reportage en reportage, à l’unisson de tout un peuple, elle fera elle aussi – au plus intime ­ l’expérience de la réconciliation. En bref Opsis, OPSIS, c’est une plateforme de streaming culturelle dédiée au spectacle vivant et à la création artistique, au service du tout public et du public professionnel. OPSIS, c’est : Un catalogue de 600 programmes (théâtre, opéra, danse, documentaires, courts métrages) accessible par abonnement à partir de 4,90€ par mois. Des dizaines de programmes accessibles en achat à l’acte, pour en profiter en streaming pendant 48h. Des nouveautés chaque semaine, des sélections hebdomadaires éclectiques pour éclairer différemment l’actualité, une thématique, un·e artiste… Un grand événement live chaque mois : afin de rendre la culture accessible à tous, quel que soit le territoire, OPSIS propose également chaque mois des retransmissions de spectacles en direct des plus grandes salles et festivals. OPSIS, c’est Décrypter / Divertir / Diffuser pour un plus grand partage de la culture bien vivante, quel que soit le territoire, et pour des regards toujours plus éveillés. À tester ! Contact presse: Delphine Menjaud-Podrzycki – delphine@menjaud.com

Gaël Leiblang : uppercut théâtral

Par Delphine Menjaud-Podrzycki

Depuis 2017, Delphine, l’une des membres du collectif, accompagne Gaël Leiblang, auteur, réalisateur et producteur de documentaires, sur un chemin nouveau, vers le plateau, avec son spectacle uppercut, vrai appel à la vie, TU SERAS UN HOMME PAPA. Une succession de premières fois (premier texte dramatique, première scène, premier festival d’Avignon, premier podcast, premier prix SACD) et à chaque fois, le public est au rendez-vous, toujours plus nombreux (et les critiques aussi) à saluer ce portrait intime d’un père qui affronte la perte de l’enfant. Un thème frontal que la mise en scène transcende pour embrasser le public vers une issue rare et généreuse de résilience commune – et on en a tant besoin en ce moment. Si le théâtre est le lieu d’une catharsis salutaire, essentielle et vitale, cette pépite de 1h05 est le spectacle à (re)voir, ENFIN… à Paris, dans l’écrin ouvert en grand du Théâtre de Verdure, au coeur du Bois de Boulogne, pour 3 dates exceptionnelles, les samedi 12, 19 et 26 juin 2021 à 19h15. À voir & à écouter En 2020, Tu seras un Homme papa a pendant le confinement continué sa vie de partage avec le public grâce au podcast produit par Arte – qui comptabilise aujourd’hui plus de 100.000 vues et a reçu le Prix SACD de la fiction. Teaser Podcast Arte Radio Intentions & repères INTENTIONS. Tu seras un Homme papa est une histoire vraie. C’est autour de la couveuse de Roman, né prématurément, que va se tisser ce récit bouleversant d’une famille mise à l’épreuve 13 jours durant. Sur scène, Gaël Leiblang nous plonge dans le journal de bord d’un père qui se bat pour trouver le chemin de la résilience. Écrite avec pudeur, la pièce est racontée en éclats fragmentés à travers l’allégorie du sport. Une manière pour cet ancien journaliste sportif de nous arracher à la réalité désincarnée de l’hôpital. Le sport pour affronter ses peurs et mener cet inconcevable combat, la perte de l’enfant. On ne sort pas indemne de ce témoignage sensible, on en sort plus vivant que jamais. Né au Festival d’Avignon Off, en 2017, ce spectacle a grandi avec le public. En 2020, son podcast produit par Arte reçoit le Prix SACD de la fiction – et compte déjà plus de 100.000 vues. GAËL LEIBLANG. Auteur, réalisateur puis producteur de documentaires pour la télévision depuis quinze ans, le parcours de Gaël Leiblang illustre une recherche permanente. Il privilégie l’immersion dans des univers très éclectiques, afin de rencontrer des gens authentiques, chercher à les comprendre, capter les moments importants d’un parcours de vie et être présent dans les instants où la vie bascule. Que ce soit en tournage ou dans la salle de montage, sa quête est celle de l’émotion qui s’installe au cœur d’une structure narrative solide.En 2012, son documentaire Usain Bolt : le plus rapide est largement salué par les professionnels et le public. Crédit photo : Véronique Fel

Nouvelle collaboration : Jeunes Textes en Liberté (JTL)

Par Delphine Menjaud-Podrzycki

2021, nouvelle collaboration pour Overjoyed : être aux côtés des belles choses qui résistent, signent et inventent. Jeunes Textes en Liberté, label créé il y a 6 ans par l’autrice Penda Diouf et le metteur en scène Anthony Thibault, œuvre, encore et davantage, à la représentativité de la diversité sur les scènes de théâtre et en dehors. Leur action : accompagner l’émergence d’auteur·rice·s, sur tous les territoires, au sein d’un réseau toujours plus large. Pour la petite histoire qui s’inscrit dans la grande : il y a des colères saines, belles même. Penda Diouf et Anthony Thibault se rencontrent et se toisent en 2015 lors d’un débat « diversité et théâtre ». De leur colère est née l’envie d’agir. Il y a 6 ans, ils fondent ensemble le label Jeunes Textes en Liberté qui soutient la représentation des narrations plurielles du monde dans l’écriture contemporaine. Depuis, ils ont lancé 6 appels à textes, soutenu 33 textes lauréats, et autour de ces récits nouveaux, porteurs chaque saison d’une thématique forte, organisé 63 événements. Chaque rencontre, bouleversante parfois, étonnante toujours, entre des artistes, des habitant·e·s et des partenaires, en France, sur tous les territoires, donne tout son sens à JTL et confirme leur volonté de poursuivre. Nous sommes fier·e·s chez Overjoyed de soutenir la visibilité de leur engagement à mieux nommer le monde dans sa pluralité mouvante. Penda Diouf Penda Diouf, qui a été directrice de médiathèques à Saint­-Denis, est entrée dans l’écriture à l’âge de 18 ans. Ses thèmes de prédilection : l’oppression, le patriarcat (Poussière), l’éco­féminisme (La grande Ourse, Éditions Quartett), la colonisation (Le Symbole). Elle écrit également des textes de commande comme J’mêle, pour le Théâtre du Peuple, dans la revue Parages du Théâtre National de Strasbourg. Elle interprète sur scène un de ses textes, Pistes, dans une mise en scène d’Aristide Tarnagda. Elle anime par ailleurs des ateliers d’écriture à l’université Paris 8 et pour des publics scolaires ou allophones. Anthony Thibault Directeur artistique de la compagnie La Nuit te soupire, Anthony Thibault est metteur en scène, dramaturge et médiateur culturel. Il travaille auprès de Jacques Delcuvellerie (Groupov absl) et Claude Schmitz, et collabore avec Sophie Lecarpentier, Yan Allegret, Louise Dudeck et Stanislas Nordey. Depuis 2010, il travaille avec le Festival d’Automne à Paris en tant que médiateur culturel. En 2017, il met en scène La Loi de la gravité d’Olivier Sylvestre, texte lauréat JTL saison 1 et dernièrement, il a passé commande à l’autrice Gwendoline Soublin, double lauréate JTL, du texte Seuls dans la nuit. En 2021, des nouveautés voient le jour. La situation actuelle a amplifié les difficultés rencontrées par les auteur·rice·s. Nous souhaitons nous impliquer davantage dans leur accompagnement. Un suivi personnalisé est mis en place pour que les textes JTL en particulier, et les nouveaux récits en général, rencontrent des équipes artistiques, des maisons d’édition, et les publics. Pour participer, avec nos partenaires et d’autres acteurs engagés, à une plus grande circulation et un meilleur ancrage des auteur·rice·s dans le paysage théâtral français. Penda Diouf et Anthony Thibault ★ Jeunes Textes en Liberté

BOUNCE BACK : basket x danse x musique

Par Céline Allais

La nouvelle création de Christina Towle / Kivuko Compagnie  Article mis à jour le 11 juin 2021. Sur le plateau – ou terrain -, ils sont trois : trois interprètes étroitement liés par la danse contemporaine, le basket ball, et la musique électronique, autour d’un ballon. Christina Towle nous présente son parcours, sa mission au sein du Regard du Cygne (Paris 20e) en tant qu’artiste associée et sa création Bounce Back. Christina Towle, chorégraphe franco-américaine formée chez Merce Cunningham, s’intéresse depuis toujours aux liens entre sport et danse : codes, relations au sein du groupe, écriture spatiale, virtuosité de l’instant, créativité dans ou hors l’action… Avec Bounce Back, elle compose, à partir du geste sportif, une nouvelle gestuelle chorégraphique, viscérale et sensorielle, qui donne naissance à un match-ballet mené par une « tribu polymorphe, à la fois corps de ballet, équipe de basket et orchestre ».  Comment, s’interroge-t-elle, gérons-nous nos propres forces pour progresser ensemble vers le même objectif ? Accompagnés en live par le DJ Sylvain Olliver, les trois athlètes nous donneront des éléments de réponse dans cette pièce où le souffle le dispute au suspense, où l’écoute la plus totale côtoie une certaine forme de « violence ».  « Trois interprètes, autant danseurs que grands sportifs, se réunissent autour d’un ballon rond et tout le match va se jouer là, dans les rebonds de leurs relations. Bienveillance, camaraderie, esquive, fuite ou résistance, c’est dans le chaos que s’organisent les règles d’un dialogue constant entre la force et l’écoute. Mais comment maintenir une harmonie, la clé qui fera gagner l’équipe toute entière? » Léa Poiré Bounce Back est une évidente métaphore des relations humaines, quel que soit le terrain social, c’est pourquoi son dispositif scénique a été pensé pour s’adapter pour tous les publics, aussi bien sur scène qu’en dehors des théâtres, dans un cadre intimiste autour d’un « terrain imaginaire », au plus près de la fulgurance de l’action et de la danse. Une création actuellement en résidences de création (CDC/La Briqueterie, La Ferme du Buisson…). le samedi 14 Août dans le cadre de l’été culturel du Centre Culturel Charlie Chaplin – Mantes-la-Jolie (78) – en extérieur le mercredi 25 Août à 18h dans le cadre de l’été culturel à Rosny-sous-bois (93) – Rosny-sous-bois – en extérieur le dimanche 12 Septembre à 13h dans le cadre du Festival Rencontres des Jonglages – Maison des Jonglages – La Courneuve (93) – en extérieur le vendredi 5 novembre à 14h30 et 20h30 au Théâtre & Cinéma Georges Simenon – Rosny-sous-bois (93) – en salle  le mardi 9 novembre à 14h et 20h au Regard du Cygne dans le cadre du Festival Signes d’Automne – Paris 20e – en salle le 28 mai 2021 : Création Amateur « Rebonds-Match Chorégraphique » dans le cadre du Festival Les Remontantes avec la MPAA Plus d’infos : www.kivukocompagnie.com Le collectif Overjoyed accompagne la Kivuko Compagnie dans le développement et la communication du projet.

Entre ciel et terre, histoire et création : le Château de La Roche-Guyon

Par Céline Allais

C’est un château accroché à la falaise, lové dans une boucle de la Seine à une heure de Paris… dont Overjoyed suit de près les projets, notamment en matière de spectacle vivant – le lieu proposant représentations et résidences. Petite visite guidée. Situé dans le Val d’Oise, aux frontières de la Normandie, le Château de La Roche-Guyon, l’un des plus beaux villages de France, est à (re)découvrir à plus d’un titre. Ne vous attendez pas à Versailles ou Chantilly. Littéralement adossé à la falaise de craie, le monument, en partie troglodytique, ménage de belles surprises lorsqu’on le visite de bas en haut et de fond en comble. Son patrimoine architectural hétérogène, modelé au fil des siècles, du Moyen-Âge à la seconde guerre mondiale, lui confère une identité et une présence singulières, quelque peu brutes. Le domaine s’étend des bords du fleuve, à travers un grand Potager-fruitier (labellisé « Jardin remarquable » et dont la production est certifiée bio), au donjon (actuellement fermé pour travaux), qui offre un panorama superbe sur la vallée, en passant par un beau jardin anglais. Au cœur du maillage social et culturel territorial Il ne s’agit pas simplement d’un joyau patrimonial du Vexin français. Il est l’un des acteurs centraux de la vie culturelle locale. En effet, l’EPCC (établissement public de coopération culturelle) en charge du château de la Roche-Guyon offre, tout au long de l’année, un programme ambitieux mêlant « Histoire et Création », sciences et arts. Sous l’impulsion de la directrice Marie-Laure Atger, il propose chaque année expositions, conférences, colloques, animations, ateliers, spectacles et résidences autour d’une thématique unique interrogeant notre monde, d’hier à demain, sur un mode transdisciplinaire et à destination de tous les publics. En 2020, alors que se termine la saison sur le Voyage des plantes, commence également celle des Religions, du Sacré et de la Spiritualité.  Le Château accueille par ailleurs les manifestations de plusieurs associations culturelles (association de cinéma, Festival de Théâtre du Val d’Oise…) et invite régulièrement de nombreux artistes en résidence, telle, récemment, la photographe Rachel Lévy, la céramiste Murielle Joubert et, cette saison, l’écrivaine/danseuse Claire Le Michel. Dans ce décor spectaculaire, créateurs et chercheurs bénéficient de deux choses rares en cette époque : de l’espace et du temps. Une souscription nationale pour restaurer le théâtre troglodytique Parmi les endroits incroyables que recèle le lieu : un mystérieux petit théâtre souterrain, aujourd’hui délabré, mais qui n’a rien perdu de son charme. Créé au siècle des Lumières par la duchesse d’Enville, il accueillait des représentations privées. Une souscription nationale a été lancée via la Fondation du Patrimoine pour le restaurer à l’identique. Sa jauge d’environ 80 places pourrait ainsi permettre de programmer plus de représentations de spectacle vivant ! La prochaine saison (2021) sera consacrée aux frontières. N’hésitez pas à soumettre vos projets directement au Château : information@chateaudelarocheguyon.fr Pour faire un don et participer à la restauration du théâtre : https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/theatre-du-chateau-de-la-roche-guyon Photos : Céline Allais

« Les derniers Enfants du Causse » : la nouvelle vidéo-danse de Fu LE (Cie Tetrapode)

Par Céline Allais

Depuis près d’un an, Overjoyed accompagne et soutient la Cie Tetrapode, fondée par le chorégraphe multidisciplinaire Fu LE, dans la production et la diffusion de son travail – notamment Co-pulation, création 2019 coproduite par le Théâtre du Kremlin-Bicêtre. En parallèle de ses pièces pour la scène, la vidéo est au cœur de la recherche chorégraphique de Fu LE. Après le succès international de sa vidéo-danse Mass, plan-séquence de 10 minutes avec une quarantaine de danseurs amateurs, présenté dans plus de 70 festivals, un nouveau court-métrage, issu d’une résidence-mission dans le cadre des Ateliers Médicis, s’apprête à voyager de par le monde : Les derniers Enfants du Causse. À travers ce nouveau plan-séquence, Fu LE réaffirme sa maîtrise du genre et met en scène une vingtaine d’élèves de CM1-CM2 d’une école rurale du Lot (46) vouée à fermer. Le scénario est inspiré du récit d’un conteur et de discussions collectives avec les enfants. Au premier semestre, des sessions d’écriture et des ateliers chorégraphiques menés en extérieur, sur les hauts plateaux du Lot, ont permis aux jeunes danseurs de « s’approprier leur territoire sous d’autres perspectives, en abordant les questions d’identité, d’authenticité et de solidarité ». Au terme de ces séances de travail faisant appel à l’imaginaire et stimulant la confiance, et après un filage in situ, le tournage s’est déroulé sur deux jours en juin 2019. La co-construction de la composition chorégraphique avec les enfants donne une spontanéité touchante à leurs mouvements, accompagnés au plus près par la caméra mobile. Dans des décors naturels semi sauvages et une lumière onirique travaillée, ce « documentaire expérimental », entre documentaire, fiction et film d’art, se veut le témoignage métaphorique de la fin d’une époque, la transposition poétique d’enjeux sociétaux et historiques d’actualité : désertification des campagnes, conflits entre traditions et modernité, mémoire d’un patrimoine… L’école a définitivement fermé ses portes en juillet 2019, quelques jours après la fin du tournage. Les derniers Enfants du Causse a commencé sa « carrière » en festival en remportant le prix de la meilleure cinématographie au Geelong International Film Festival (Australie) en décembre 2019. Il sera entre autres projeté au Short Waves Festival (Pologne) en mars et à Ethnografilm à Paris, au Théâtre Lepic, en avril. Et ce n’est que le début d’une longue aventure. Nous lui souhaitons le même accueil que Mass ! Les derniers Enfants du CaussePublic concerné : 17 élèves de CM1-CM2, école de Saint Martin-Labouval (46)Produit par Imagista, les Films du TexMex et TetrapodeAvec le soutien de la Région Occitanie, du Ministère de la Culture (dans le cadre des Ateliers Médicis – Création en Cours), du Fonds Musical pour l’enfance et la Jeunesse, de la SPEDIDAM. Photos : Imagista cie-tetrapode.com Vous souhaitez être accompagné·e dans la communication sur votre projet ?